Israël en guerre - Jour 431

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Une animatrice télé jordanienne appelle à « arracher les yeux des sionistes »

Rana Hmouz, se félicitant du retour de terres frontalières à la Jordanie, appelle à "piétiner l'accord de paix"

L'animatrice de télévision jordanienne Rana Hmouz dans une émission diffusée le 12 novembre 2019 sur Jordan Today TV dans laquelle elle appelle à annuler l'accord de paix israélo-jordanien et à "arracher les yeux des sionistes". (Capture d'écran YouTube)
L'animatrice de télévision jordanienne Rana Hmouz dans une émission diffusée le 12 novembre 2019 sur Jordan Today TV dans laquelle elle appelle à annuler l'accord de paix israélo-jordanien et à "arracher les yeux des sionistes". (Capture d'écran YouTube)

Une animatrice de télévision jordanienne a appelé à « piétiner » le traité de paix du pays avec Israël et à « arracher les yeux » des Israéliens mardi après que la Jordanie a repris le contrôle de deux petites zones frontalières exploitées par Israël en vertu de l’accord de paix signé en 1994 par les deux pays.

Le traité prévoyait des dispositions spéciales pour que les agriculteurs israéliens et leurs employés puissent exploiter des terres à Naharayim et dans l’enclave sud de Tzofar, à l’extrémité nord de la frontière commune aux deux pays pour une durée de 25 ans.

Cette période s’est achevée le week-end dernier, et Amman, conformément à une annonce faite l’année dernière, a repris possession des petites bandes de terre, connues en arabe sous les noms de Baqoura et Ghumar.

Dans un commentaire diffusé mardi sur Jordan Today, l’animatrice Rana Hmouz a célébré la décision jordanienne, puis a appelé à l’abrogation du traité de paix lui-même, suivie de la destruction d’Israël.

« Baqoura et Ghumar sont des territoires jordaniens [encore une fois]. Cette décision ne pouvait qu’emplir nos cœurs de joie au lieu de sang », a-t-elle déclaré dans l’émission, qui a été traduite par l’institut de recherche MEMRI.

Vue du Jourdain dans la vallée du Jourdain appelée Naharayim, ou Baqura en arabe, dans le nord d’Israël, le 22 octobre 2018. (AP Photo/Ariel Schalit)

« Mais notre joie n’est pas complète. Nous avons plus de revendications », poursuit-elle. « Nous voulons voir une décision similaire qui nous permettra de piétiner l’accord de paix. Nous voulons une décision semblable qui nous permettra de piétiner les accords sur le gaz et l’eau. Nous voulons une décision similaire qui nous permettra de piétiner toute l’entité sioniste. Nous ne voulons pas que leurs représentants souillent nos terres. »

Elle ajoute : « Après Baqoura, nous allons arracher les yeux des sionistes et de leurs alliés [arabes]. Après Ghumar, nous voulons que [nos cœurs] débordent de joie quand nous annulerons l’accord de paix pour soutenir le sang de nos martyrs et l’identité arabe de la Palestine. »

Jordan Today est habituée à la controverse. Comme l’a rapporté le MEMRI, Hmouz et Mohammad Ajlouni, propriétaires de la chaîne, ont été brièvement arrêtés en mai à la suite d’une plainte en diffamation déposée par Hussein Hawatmeh, le chef du service de sécurité de la gendarmerie du pays.

La récupération des enclaves par la Jordanie a été considérée par Israël cette semaine comme un signe de fragilité de l’accord de paix.

Dans un discours prononcé dimanche à Amman, le roi Abdallah II a annoncé la « souveraineté totale de son pays sur chaque centimètre » de la région, ce qui lui a valu une ovation debout.

La télévision jordanienne a également diffusé une vidéo du drapeau jordanien hissé au-dessus de Naharayim.

Le site lui-même a longtemps été un symbole du rapprochement israélo-arabe.

En mars 1997, un groupe d’écolières israéliennes de Beit Shemesh avait été la cible d’une attaque meurtrière au cours de laquelle un soldat jordanien a tué par balles sept jeunes filles.

Après les meurtres, le défunt roi Hussein, le père d’Abdallah II, s’était rendu dans chacune des maisons des victimes en Israël pour faire part de sa douleur personnelle et celle de sa nation.

Lors d’une conférence en Israël lundi marquant les 25 ans du traité de paix, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déploré que la paix conclue avec la Jordanie et l’Égypte demeure instrumentale et ne reflète pas de réconciliation réelle.

Le roi de Jordanie Abdallah II, (à droite), dans l’enclave de Baqoura qui était précédemment louée par Israël, en compagnie du prince héritier Hussein et d’officiers militaires, le 11 novembre 2019. (Crédit : Yousef Allan/Jordanian Royal Court via AP)

Les traités étaient tous basés sur la puissance militaire et la dissuasion israéliennes, d’après Benjamin Netanyahu.

« Il n’y a pas eu de véritable réconciliation », a-t-il dit au sujet de la Jordanie.

Interrogé sur les raisons pour lesquelles les relations sont restées glaciales, le Premier ministre a répondu que c’était dû à l’absence de progrès dans le processus de paix israélo-palestinien.

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