Une députée du Likud, cible d’espionnage iranien, se dit « en état de choc »
Une suspecte israélienne dans l'affaire d'espionnage pour le compte de l'Iran aurait entre autres reçu pour ordre de filmer la législatrice, sans succès

Une membre de la Knesset qui aurait été ciblée dans le cadre d’une opération d’espionnage iranienne dit avoir été en « état de choc total » en apprenant l’affaire.
« Je ne comprenais pas d’où cela venait, j’étais en état de choc total », a déclaré Keti Shitrit, députée du Likud, à la Douzième chaîne. « J’ai été vraiment surprise lorsque le Shin Bet a appelé et a demandé à me parler ».
Shitrit a dit qu’elle était en contact avec l’une des femmes impliquées par le Shin Bet, qui est soupçonnée d’avoir filmé la députée de l’opposition, et qu’elle l’avait rencontrée dans un centre commercial il y a plusieurs mois.
« Je lui ai demandé comment elle allait et elle m’a dit qu’elle avait des problèmes avec son fils. J’ai cru comprendre que cela était lié à l’armée », raconte Shitrit. « Je lui ai expliqué que je n’avais pas la capacité de transférer les gens d’une unité à l’autre dans l’armée ».

Shitrit sera un témoin à charge dans l’affaire, selon le reportage télévisé.
De plus, celui-ci indique que l’une des suspectes a reçu pour instruction de son responsable iranien d’essayer de filmer Shitrit dans des circonstances compromettantes, sans succès. Il lui a également été demandé d’essayer de faire en sorte que Shitrit aide son fils à être transféré dans l’unité de renseignement d’élite 8200 de Tsahal – une tentative qui a également échoué.
Pendant ce temps, les avocats des cinq suspects affirment qu’ils n’avaient pas l’intention de nuire. L’un de leurs fils aurait déclaré, selon la Douzième chaîne, que sa mère est une femme âgée qui ne ferait jamais rien pour nuire à Israël et qu’elle contribuait à l’immigration des Juifs d’Iran.
Babek Yitzhaki, un journaliste d’origine iranienne, affirme que cette affaire est un « tremblement de terre » dans la communauté des Israéliens nés en Iran.