USA: Des manifestants anti-Israël arrêtés sur les campus du MIT et de UPenn
A travers les Etats-Unis, les forces de l'ordre ont été appelées par les directions des universités pour démanteler des campements et déloger manu militari des manifestants
La police a investi tôt vendredi des campements de manifestants anti-Israël sur les campus du MIT et de l’université de Pennsylvanie, deux des plus prestigieuses universités aux Etats-Unis, et a procédé à plusieurs arrestations, après des jours de tension.
« A ma demande, très tôt ce matin, le campement sur la pelouse Kresge a été démantelé. Les individus présents dans le campement à ce moment-là avaient reçu un avertissement à quatre reprises, en personne, qu’ils devaient partir ou se préparer à la possibilité d’une arrestation », écrit dans un communiqué Sally Kornbluth, présidente du Massachusetts Institute of Technology, près de Boston.
« Les 10 qui sont restés n’ont pas résisté lors de leur arrestation et ont été escortés calmement en-dehors du campement par des agents de la police du MIT puis emmenés hors du campus pour être enregistrés » par la police, a-t-elle ajouté, évoquant des « tensions insolubles » qui ont mené à cette solution « de dernier recours ».
L’association étudiante MIT Coalition Against Apartheid a dénoncé l’opération de police sur le campus.
« Le MIT a arrêté des étudiants (…) dès 4H00 ce matin. Ils ont balayé le campement entier », déclare-t-elle sur son compte Instagram.
Aux responsables du MIT, « nous disons : vous ne pouvez pas suspendre le mouvement. Nous reviendrons », ajoute cette association non affiliée à l’établissement.
early morning raid at MIT:
at around 4am, police in riot gear raided the MIT pro-Palestine encampment, per @mit_caa livestream
around 10 students who held the encampment have been arrested, tents being cleared out by officers now https://t.co/xAG4CwCFFy pic.twitter.com/uTc9ENHtWW
— Tori Bedford (@Tori_Bedford) May 10, 2024
Un campement similaire sur le campus de l’université de Pennsylvanie, à Philadelphie (nord-est) a également été démantelé par la police avant l’aube vendredi, selon les médias locaux.
Des dizaines de policiers en tenue anti-émeute sont descendus sur le campement et ont donné deux minutes aux personnes présentes pour partir, sans quoi elles seraient arrêtées, selon NBC10.
Une chaîne d’une trentaine de manifestants, bras dessus-bras dessous autour d’une statue de Benjamin Franklin, a ensuite été disloquée par les policiers.
Les campus américains sont secoués depuis plusieurs semaines par des manifestations contre la guerre menée par Israël à Gaza. La guerre a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 252 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
A travers les Etats-Unis, les forces de l’ordre ont été appelées par les directions des universités pour démanteler des campements et déloger manu militari des manifestants.
Le président Joe Biden a affirmé la semaine dernière que « l’ordre devait prévaloir » sur les campus, tout en affirmant qu’il n’était pas question de « réduire les gens au silence ». Il s’est engagé mardi à combattre la progression « redoutable » de l’antisémitisme.