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USA/Syrie : Netanyahu souligne qu’Israël peut se défendre seul

Le Premier ministre a évité de commenter directement la décision de Trump, critiquée par des élus de droite comme un "abandon" des Kurdes

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprime à une cérémonie mémorielle au Mont Herzl pour les soldats tués pendant la guerre de Yom Kippour, le 10 octobre 2019. (Capture d'écran Youtube)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprime à une cérémonie mémorielle au Mont Herzl pour les soldats tués pendant la guerre de Yom Kippour, le 10 octobre 2019. (Capture d'écran Youtube)

Après le retrait de l’armée américaine de Syrie, critiqué par certains analystes qui ont prévenu qu’il allait créer un vide pouvant être rempli par des puissances qui ne partagent pas les intérêts d’Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi qu’Israël se défendra seul contre les menaces régionales.

« Comme en 1973, nous apprécions beaucoup aujourd’hui l’aide importante des Etats-Unis… Dans le même temps, nous nous souvenons et appliquons la règle de base qui nous guide : Israël doit se protéger lui-même, seul, contre toute menace », a déclaré Netanyahu lors d’une cérémonie de mémoire au cimetière national du mont Herzl à Jérusalem pour les soldats tombés lors de la guerre de Yom Kippour.

Le Premier ministre a soigneusement évité de mentionner directement la décision américaine de se retirer de Syrie, préférant se focaliser sur « la source actuelle d’agression au Moyen-Orient : le régime iranien de Téhéran ».

Netanyahu a accusé la République islamique « d’essayer de renforcer son emprise » sur des pays à travers la région, en référence à l’abattage d’un drone américain et à l’attaque contre des raffineries pétrolières saoudiennes.

Une femme kurde syrienne fait le signe V de la victoire lors d’une manifestation contre les menaces turques dans la ville de Ras al-Ain, dans la province syrienne de Hasakeh, près de la frontière turque, le 9 octobre 2019. Des avions de combat turcs auraient attaqué la ville quelques heures plus tard. (Photo de Delil SOULEIMAN / AFP)

« L’Iran menace de nous rayer de la carte… encore et encore, [le régime] essaie de nous attaquer, alors nous devons être prêts à nous protéger de ce danger », a ajouté le Premier ministre.

Alors qu’il a évité de mentionner spécifiquement le président américain, plusieurs élus de droite se sont exprimés pour critiquer le retrait ordonné par Trump comme un « abandon » des civils et des forces militaires kurdes dans le nord de la Syrie.

La présidente du parti Yamina, Ayelet Shaked, a lancé mercredi un nouvel appel en faveur d’un État kurde, exhortant l’Occident à soutenir les Kurdes alors que la Turquie lance une campagne militaire dans le nord de la Syrie.

« Notre mémoire nationale exige que nous nous révoltions contre la violence dirigée contre une autre nation. Telle est la violence turque dirigée contre le peuple kurde dans le nord de la Syrie », a écrit l’ancienne ministre de la Justice sur Facebook.

« Je l’ai déjà dit dans le passé : Il est dans l’intérêt d’Israël et des Etats-Unis, pour la sécurité et la stabilité de la région, qu’un Etat kurde soit créé », a-t-elle écrit.

« Les Kurdes sont la plus grande nation du monde sans pays, avec une population d’environ 35 millions d’habitants. C’est un peuple ancien qui partage un lien historique particulier avec le peuple juif », a-t-elle poursuivi.

En 2016, Shaked, alors ministre de la Justice, a publiquement approuvé l’idée d’un Kurdistan indépendant.

Colonne de fumée suite aux bombardements turcs sur la ville syrienne de Ras al-Ain dans la province de Hasakeh le long de la frontière turque, le 9 octobre 2019. (Delil SOULEIMAN / AFP)

Son appel a été repris par d’autres élus, dont le président de la Nouvelle droite Naftali Bennett, Gideon Saar le rival de Netanyahu au Likud et l’élu Zvi Hauser de Kakhol lavan.

Mercredi, la Turquie a lancé une vaste offensive contre les zones contrôlées par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie, avec des bombardements intensifs qui ont ouvert la voie à une offensive terrestre rendue possible par le retrait des troupes américaines.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le début de l’attaque sur Twitter et, peu après, des avions de combat et des canons ont visé des positions kurdes sur la largeur totale de la frontière, obligeant des milliers de civils à fuir leurs maisons.

En 2014, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait exprimé son soutien à un Kurdistan indépendant. Il a salué leur « engagement politique et leur modération politique » et a déclaré que le peuple kurde était « digne de sa propre indépendance politique ».

Et Yair Netanyahu, le fils du Premier ministre, s’est positionné comme un partisan de l’indépendance kurde mercredi, en tweettant un drapeau kurde avec le hashtag #freekurdistan.

Tamar Pillegi et l’AFP ont contribué à cet article.

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