Israël en guerre - Jour 502

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Violation de l’accord : le Hamas n’a pas fourni à Israël le statut des otages à libérer

Le groupe terroriste n'a pas libéré l'otage civile Arbel Yehud avant les soldates, comme le stipulait l'accord ; Israël retarde le retour des Palestiniens vers le nord de Gaza

Des terroristes armés du Hamas déployés dans le centre de la ville de Gaza avant la libération de quatre femmes otages israéliennes, le 25 janvier 2025. (Crédit : Abed Hajjar/AP)
Des terroristes armés du Hamas déployés dans le centre de la ville de Gaza avant la libération de quatre femmes otages israéliennes, le 25 janvier 2025. (Crédit : Abed Hajjar/AP)

Samedi soir, le groupe terroriste palestinien du Hamas n’avait pas fourni à Israël d’informations sur le statut des otages devant être libérés dans les semaines à venir, en violation de l’accord de cessez-le-feu et de libération d’otages. À l’heure de publication de cet article, les terroristes n’avaient toujours pas publié la liste.

En outre, Israël a déclaré que le Hamas n’avait pas respecté les termes de l’accord en ne libérant pas l’otage civile Arbel Yehud avant de libérer les soldats, dont quatre ont été libérées samedi.

En réponse à la non-libération d’Arbel, Israël a déclaré qu’il retardait le retour des Palestiniens déplacés dans le nord de Gaza – qui devait commencer samedi – jusqu’à ce que sa libération soit assurée.

Cette décision signifie également que l’armée israélienne ne se retirera pas d’une partie du corridor de Netzarim comme prévu dimanche. Ce corridor traverse la bande de Gaza d’est en ouest et sépare le sud du nord.

Sept otages sur 33 ont été libérés jusqu’à présent dans le cadre de la première phase de l’accord, en échange d’environ 300 prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël. Selon les termes de l’accord, le groupe terroriste palestinien devait faire savoir à Israël, avant la fin de la journée de samedi, lesquels des 26 otages restants sur la liste, qui appartiennent tous à la catégorie dite « humanitaire » des femmes, des enfants, des personnes âgées et des malades, sont en vie.

Cependant, le groupe terroriste a dépassé le délai de minuit. Des responsables israéliens ont confirmé que Jérusalem n’avait pas reçu cette mise à jour et ont averti que le fait de ne pas la fournir constituait une violation de l’accord.

Les 33 otages qui doivent être restitués dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Rangée 1 (de haut en bas, de gauche à droite): Romi Gonen, Emily Damari, Arbel Yehud, Doron Steinbrecher, Ariel Bibas, Kfir Bibas, Shiri Bibas, Liri Albag, Karina Ariev, Agam Berger, Danielle Gilboa, Naama Levy, Ohad Ben-Ami, Gadi Moshe Mozes, Keith Siegel, Ofer Calderon, Eli Sharabi, Itzik Elgarat, Shlomo Mansour, Ohad Yahalomi, Oded Lifshitz, Tsahi Idan, Hisham al-Sayed, Yarden Bibas, Sagui Dekel-Chen, Yaïr Horn, Omer Wenkert, Sasha Trufanov, Eliya Cohen, Or Levy, Avera Mengistu, Tal Shoham, Omer Shem-Tov. (Crédit : Autorisation)

Le Hamas pourrait avoir agi en représailles à la décision d’Israël de retarder le retour des résidents palestiniens dans le nord de l’enclave. Samedi, après l’annonce de cette décision par Israël, le groupe terroriste a accusé Jérusalem, dans un communiqué, de « retarder la mise en œuvre des termes du cessez-le-feu ».

« Nous tenons l’occupation [Israël] pour responsable de toute perturbation dans la mise en œuvre de l’accord et de ses répercussions sur le reste des étapes [de l’accord] », a déclaré le Hamas.

Israël accuse le Hamas d’avoir violé les termes de l’accord en libérant samedi quatre soldates de surveillance de Tsahal – Karina Ariev, Daniella Gilboa, Naama Levy et Liri Albag – plutôt que la civile Arbel. L’accord stipulait que toutes les femmes civiles vivantes devaient être libérées avant les soldats.

Le dimanche précédent, les civiles Romi Gonen, Doron Steinbrecher, et Emily Damari avaient été libérées.

Arbel Yehud, qui a été prise en otage avec son petit ami, Ariel Cunio, dans leur maison du kibboutz Nir Oz, le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

Bien qu’Arbel, 28 ans, soit une civile, une source du Jihad islamique palestinien, groupe terroriste allié au Hamas qui la détiendrait, a déclaré à Al Jazeera, une chaîne financée par le Qatar, qu’elle était une soldate et qu’elle serait donc « libérée selon les termes de l’accord ».

Le Hamas a déclaré à Al Jazeera et à Reuters samedi qu’Arbel était en vie et qu’elle ferait partie de la prochaine libération, le 1ᵉʳ février.

Dans les jours qui ont précédé la dernière libération d’otages, Israël a fait savoir au Hamas qu’il s’attendait à ce qu’Arbel soit libérée. Elle figurait sur la liste des personnes devant être libérées pendant la trêve d’une semaine en novembre 2023, mais cet accord a échoué avant que la dernière série de libérations n’ait lieu.

Le Directorat des Otages du bureau du Premier Ministre a indiqué dimanche avoir informé les familles des captifs que le Hamas avait commis deux violations de l’accord de cessez-le-feu : « Arbel Yehud n’a pas encore été libérée et la liste détaillant l’état des otages pour la première phase n’a pas encore été soumise. »

Le point de contrôle « Terminal 3 » de I’armée israélienne dans le corridor de Netzarim, au centre de Gaza, le 26 décembre 2024. (Crédit : Emanuel Fabian/Times of Israel)

Le directorat a confirmé qu’en conséquence, « il a été décidé que le passage des habitants de Gaza vers le nord de la bande de Gaza ne serait pas approuvé ».

Parallèlement, « des efforts importants sont déployés avec les États-Unis et les médiateurs pour faciliter le retour d’Arbel », a déclaré le directorat.

« Nous nous attendions à ce que le Hamas crée des obstacles et poursuive ses manœuvres de guerre psychologique sur la voie de la mise en œuvre de l’accord. Nous sommes déterminés à obtenir le retour de tous les otages, qu’ils soient vivants ou morts », a déclaré le ministère, ajoutant qu’il fournirait des informations supplémentaires dès qu’il le pourrait.

Un porte-parole de la Maison Blanche chargé de la sécurité nationale a déclaré samedi au Times of Israel que l’administration de Donald Trump
« continuait à faire pression pour la libération d’Arbel Yehud par le biais de canaux de négociation ».

Le corridor de Netzarim reste fermé

Le porte-parole de Tsahal en langue arabe, le colonel Avichay Adraee, a mis en garde les habitants de Gaza contre toute tentative de retour dans le nord de l’enclave.

Il a indiqué que le retard dans la réouverture du corridor était dû au « non-respect de l’accord de cessez-le-feu par le Hamas » et a déclaré aux Gazaouis sur le réseau social X que le corridor ne serait pas rouvert « tant que la libération de la civile israélienne Arbel Yehud n’aurait pas été réglée entre les médiateurs et Israël ».

Adraee a averti les civils de Gaza de suivre les instructions données par l’armée afin d’assurer leur sécurité.

Tard dans la nuit de samedi à dimanche, des pourparlers ont été menés par des médiateurs au Caire pour résoudre le désaccord sur le corridor de Netzarim et le retour des Gazaouis dans le nord du territoire, mais ils se sont achevés sans qu’un accord ait été trouvé, selon la chaîne de télévision saoudienne Al-Hadath.

Malgré les avertissements répétés de Tsahal de ne pas s’approcher du corridor de Netzarim ou de ne pas tenter de retourner vers le nord, les médias palestiniens ont rapporté samedi qu’une personne aurait été tuée et environ deux douzaines blessées après que les troupes ont ouvert le feu alors qu’elles s’approchaient de cette route stratégique.

L’armée israélienne a mis en doute l’exactitude de ces informations, affirmant qu’elle avait procédé à des tirs de semonce en réponse à plusieurs menaces samedi, mais que ces tirs ne visaient pas des individus.

« Nous insistons sur le fait qu’à l’heure actuelle, nous n’avons pas connaissance de suspects touchés par les tirs », a déclaré Tsahal.

Des Israéliens participant à un rassemblement appelant à la libération des otages détenus à Gaza, sur la Place des Otages, à Tel Aviv, le 25 janvier 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Selon l’accord, qui est entré en vigueur le 19 janvier, le Hamas doit libérer un total de 33 otages « humanitaires », vivants ou morts, au cours d’une première phase de 42 jours, pendant laquelle Israël libérera jusqu’à 1 904 prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël.

La phase suivante, si les détails sont acceptés, devrait inclure la libération des otages restants, la libération de nombreux autres prisonniers de sécurité palestiniens et un « calme durable » à Gaza, y compris un retrait total d’Israël de la bande de Gaza.

90 otages, dont 87 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023, se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps d’au moins 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.

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