Israël en guerre - Jour 645

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Visite d’un émissaire britannique malgré le gel des négociations sur un accord bilatéral

Alors que les pourparlers sur l'accord de libre-échange sont suspendues, Ian Austin n'aurait pas rencontré de représentants des autorités israéliennes à Haïfa, seulement des chefs d'entreprises

Ian Austin, l'envoyé commercial britannique en Israël, lors d'un déplacement à Haïfa fin mai 2025. (Ambassade du Royaume-Uni en Israël/X)
Ian Austin, l'envoyé commercial britannique en Israël, lors d'un déplacement à Haïfa fin mai 2025. (Ambassade du Royaume-Uni en Israël/X)

L’envoyé commercial du Royaume-Uni en Israël s’est rendu à Haïfa la semaine passée, a annoncé l’ambassade britannique, et ce alors même que Londres a interrompu les négociations commerciales avec Jérusalem en signe de protestation contre la politique militaire adoptée par le gouvernement israélien à Gaza.

Ian Austin s’est rendu à Haïfa pour visiter le centre de balayage des douanes, le port, le projet du tramway Haïfa-Nazareth et le Technion – Institut de technologie d’Israël, a écrit l’ambassade du Royaume-Uni en Israël sur X.

Quelques jours plus tôt, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, avait annoncé l’intention du Royaume-Uni de geler les négociations en vue d’un accord de libre-échange avec Israël et la prise de sanctions immédiates, à commencer par celles imposées à des résidents d’implantations de Cisjordanie, en raison de la conduite d’Israël de la guerre.

Mardi, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s’était lui-même dit « horrifié » par les proportions prises par la campagne terrestre d’Israël à Gaza.

Le gouvernement britannique a justifié le déplacement d’Austin en rappelant qu’en dépit du gel des négociations sur l’accord de libre-échange, le Royaume-Uni souhaitait préserver les relations commerciales existantes, a indiqué le Financial Times.

« Nous avons suspendu les pourparlers avec Israël en vue d’un nouvel accord de libre-échange parce qu’il n’est pas possible de négocier avec le gouvernement Netanyahu, à cause de ses agissements inqualifiables à Gaza et en Cisjordanie », peut-on lire dans un communiqué. « Lord Austin s’est rendu en Israël cette semaine, en sa qualité d’envoyé commercial, pour préserver nos relations avec les entreprises israéliennes. »

Selon le Financial Times, Austin serait resté en Israël jusqu’à vendredi et n’aurait rencontré aucun représentant des autorités lors de ce séjour.

Austin n’a pas fait de commentaire au Financial Times.

Ex-membre du Parti travailliste, Austin a quitté le Labour en 2019, alors que le parti se trouvait sous la férule du politicien anti-Israël Jeremy Corbyn. Il avait alors dénoncé une « culture interne faite d’extrémisme, d’antisémitisme et d’intolérance ».

Les dernières mesures en date prises par le Royaume-Uni font écho à l’indignation de la communauté internationale envers Israël et son comportement dans la bande de Gaza, et tout particulièrement au regard de la faim qui frappe l’enclave après trois mois de blocus de l’aide par les autorités israéliennes.

Ces tout derniers jours, un nouvel organisme promu par les États-Unis et Israël a commencé à distribuer de l’aide humanitaire à la population, mais selon les organisations internationales d’aide, il s’agirait d’une goutte d’eau dans un océan de besoins.

Le 1er mars dernier, Israël avait bloqué l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza au motif que l’enclave en avait suffisamment bénéficié lors du cessez-le-feu long de six semaines. L’État juif avait aussi affirmé que le Hamas avait volé une grande partie de l’assistance pour garder le contrôle sur la population.

Israël a expliqué que ce blocus était nécessaire pour faire pression sur l’organisation terroriste et pour obtenir la libération des dizaines d’otages israéliens qu’il détient depuis plus de 600 jours désormais. Les négociations en vue d’une nouvelle trêve sont en cours.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, s’adresse aux députés lors d’une déclaration sur Israël et la guerre à Gaza à la Chambre des communes, à Londres, le 20 mai 2025. (Chambre des communes / AFP)

Au mois de juillet 2022, le Royaume-Uni et Israël avaient entamé des négociations en vue d’un accord de libre-échange global destiné à renforcer le commerce bilatéral, dans le prolongement d’un accord de continuité commerciale entre le Royaume-Uni et Israël qui avait été conclu en 2019.

En juillet 2024, le nouveau gouvernement travailliste du Royaume-Uni avait annoncé son intention de reprendre les négociations avec Israël – l’un des six accords de libre-échange que le gouvernement souhaite relancer.

Le Royaume-Uni est le quatrième plus important fournisseur d’investissements directs étrangers d’Israël, avec 1,13 milliard de dollars investis en 2023, selon les chiffres de l’ambassade britannique en Israël en mars dernier.

Nava Freiberg a contribué à cet article.

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