Washington appelle le chef de l’armée soudanaise à participer aux pourparlers de paix
De précédents cycles de négociations menés à Jeddah, en Arabie saoudite, ont échoué
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé lundi le chef de l’armée soudanaise à prendre part aux pourparlers de paix qui débuteront le 14 août en Suisse pour tenter de mettre fin à la guerre qui ravage le Soudan.
Le conflit, qui oppose depuis avril 2023 l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué une crise humanitaire majeure.
Lors d’un appel avec le général Abdel Fattah al-Burhane, le secrétaire d’Etat américain a exhorté l’armée soudanaise à prendre part aux pourparlers de paix.
M. Blinken a assuré au général que ces pourparlers de cessez-le-feu constituaient « le seul moyen de mettre fin au conflit, d’empêcher la propagation de la famine et de rétablir la participation civile au processus politique », a indiqué le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.
Le général Mohammed Hamdane Daglo, qui dirige les FSR, avait salué fin juillet l’invitation de M. Blinken et annoncé la participation de sa formation à ces négociations.
Le ministère des Affaires étrangères soudanais, fidèle à l’armée, avait lui déclaré « vouloir plus de discussions », avant de répondre positivement à l’invitation de Washington.
« Toute négociation avant (…) le retrait complet et l’arrêt de l’expansion » des FSR n’est pas « acceptable », avait-il indiqué.
De précédents cycles de négociations menés à Jeddah, en Arabie saoudite, ont échoué.
Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre, pour avoir visé délibérément des civils et bloqué l’aide humanitaire dans ce conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 10 millions de personnes, selon l’ONU.