Israël en guerre - Jour 499

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Yoav Kisch : pas de rentrée scolaire en septembre dans les villes évacuées du nord

Le ministre a présenté aux dirigeants locaux un plan de 152 millions de shekels pour créer des établissements d'enseignement situés en dehors de la zone de guerre dans le nord pour les étudiants

Des responsables - avec le ministre de l'Éducation Yoav Kisch (assis, à gauche) et le maire de Sderot Alon Davidi (assis, à droite) rendent visite à des enfants dans leur classe au premier jour d'école depuis le massacre commis par le Hamas dans le sud d'Israël, le 7 octobre, à Sderot, dans le sud du pays, le 3 mars 2024. (Crédit : Liron Moldovan/Flash90)
Des responsables - avec le ministre de l'Éducation Yoav Kisch (assis, à gauche) et le maire de Sderot Alon Davidi (assis, à droite) rendent visite à des enfants dans leur classe au premier jour d'école depuis le massacre commis par le Hamas dans le sud d'Israël, le 7 octobre, à Sderot, dans le sud du pays, le 3 mars 2024. (Crédit : Liron Moldovan/Flash90)

Le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, a déclaré mardi aux responsables des autorités locales que les élèves des communautés du nord évacuées en raison de la guerre ne pourraient pas retourner à l’école dans leur ville d’origine en septembre et continueraient à fréquenter des écoles ailleurs en Israël.

Dans un communiqué, Kisch a expliqué que cette décision était due à la « complexité des conditions de sécurité » dans la région, qui fait l’objet de tirs de roquettes incessants et d’attaques de drones de la part du groupe terroriste du Hezbollah depuis le Liban depuis le début de la guerre contre le Hamas à Gaza le 7 octobre.

Qualifiant de « regrettable » la décision de ne pas commencer l’année scolaire dans les communautés du nord concernées, Kisch a appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à « agir maintenant, avec fermeté, contre l’État du Liban ».

« Il est impossible d’échapper à la décision de mener une guerre massive contre le Liban afin de rétablir la paix et la stabilité pour les habitants du nord et pour l’avenir de l’État d’Israël », a-t-il déclaré.

Sur les 60 000 civils déplacés du nord d’Israël au début de la guerre, 14 600 sont des enfants, dispersés dans des jardins d’enfants, des écoles ou des locaux de fortune à l’intérieur du pays. Les résidents évacués ne savent pas encore quand ils pourront retourner chez eux.

Au cours de la réunion, qui s’est tenue au Conseil régional d’Asher, le président de la Fédération des autorités locales, Haim Bibas, a fait part à Kisch des inquiétudes concernant la programmation de l’année scolaire à venir, inquiétudes dont les autorités régionales avaient été averties depuis plusieurs mois, a indiqué la fédération dans un communiqué.

La fédération a ajouté que Kisch avait présenté un plan de 152 millions de shekels pour la création d’écoles alternatives en dehors des zones touchées par la guerre dans le nord, afin que les élèves puissent suivre des cours dans un environnement plus familier.

On ignore si ces structures seront prêtes pour le début de l’année scolaire, le 1er septembre.

Le ministre de l’Éducation Yoav Kisch au ministère avant la rentrée scolaire, le 31 août 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« J’ai demandé au ministre Kisch d’augmenter le budget des établissements d’enseignement dans le nord et de supprimer les obstacles bureaucratiques afin que nous puissions ouvrir l’année scolaire le plus tôt possible », a déclaré Bibas dans un communiqué.

« Il faut bien comprendre que 25 % des habitants du Nord n’ont pas inscrit leurs enfants à l’école pour l’année scolaire à venir. Cela signifie qu’une grande partie d’entre eux ne retourneront pas vivre dans le nord, et c’est un désastre pour toute une région », a-t-il écrit.

« Si aucune décision n’est prise rapidement, ce nombre ne fera qu’augmenter. Le pays doit se réveiller, prendre des décisions difficiles et rétablir la sécurité par la force ou la diplomatie. La situation actuelle est en train de détruire ce que nous avons construit ici pendant des décennies. Le temps est venu de prendre une décision. »

Le président du conseil régional d’Asher, Moshe Davidovich, a déclaré dans un communiqué qu’il était impossible d’amorcer l’année scolaire comme à l’accoutumée, ajoutant qu’il s’attendait à ce que « tous les ministères viennent dans le nord avec les professionnels et organisent des réunions opérationnelles afin que nous puissions voir des résultats sur le terrain ».

Le président du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, a déclaré que la décision de Kisch était « attendue et frustrante » et qu’elle témoignait d’un énorme échec stratégique de la part du gouvernement.

Avant de quitter le gouvernement, « j’ai dit à Netanyahu que le plus grand défi opérationnel était le nord, et j’ai exigé de transférer les ressources [du sud] et de mettre fin [à la guerre dans le nord] par un accord ou une escalade », a déclaré Gantz.

La Douzième chaîne a rapporté les propos de Netanyahu qui, en mai, a déclaré au cabinet qu’il était acceptable de retarder le retour des habitants du nord, tandis que Gantz a insisté pour que le gouvernement prenne une décision qui leur permette de revenir avant le 1er septembre, pour le début de l’année scolaire.

Ces commentaires ont attisé la colère des habitants du nord, qui ont manifesté pendant Yom HaAtsmaout, faisant symboliquement « sécession » de l’État et accusant le gouvernement de s’être « désengagé » de la région.

« Qui a dit que le 1er septembre était la date butoir ? », aurait déclaré Netanyahu lors de la réunion. « Pourquoi continuons-nous à parler de cette date ? Que se passera-t-il s’ils reviennent quelques mois plus tard ? »

« Ce n’est pas arrivé, Netanyahu a pris son temps et a hésité », a écrit Gantz mardi. « Et ceux qui paient le prix dans cette situation sont les étudiants, les milliers de familles et les communautés. »

Jusqu’à présent, les accrochages dans le nord ont causé la mort de douze civils du côté israélien, ainsi que celle de 18 soldats et réservistes de Tsahal. Il y a également eu plusieurs attaques en provenance de la Syrie, qui n’ont pas fait de blessés.

Le Hezbollah a nommé 373 membres qui ont été tués par Israël au cours des accrochages en cours, principalement au Liban mais aussi en Syrie. Au Liban, 68 autres agents d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont été tués.

Reuters a contribué à cet article.

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