Israël en guerre - Jour 346

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13 Israéliens dont 8 enfants recouvrent la liberté après 50 jours de captivité

Au 2e jour de la trêve de 4 jours, huit enfants, quatre mères et une jeune femme ont été remis par le Hamas après un long retard ; quatre ressortissants thaïlandais ont aussi été relâchés

Les otages israéliens libérés le 25 novembre 2023 : En haut de gauche à droite : Sharon Avigdori et sa fille Noam, les frères et sœurs Alma et Noam Or ; au milieu : Hila Rotem, Emily Hand, Shiri Weiss et sa fille Noga ; en bas : Adi Shoham et ses enfants Yahel et Naveh, Maya Regev, et Shoshan Haran. (Crédit : Autorisation ; combo d'images du Times of Israel)
Les otages israéliens libérés le 25 novembre 2023 : En haut de gauche à droite : Sharon Avigdori et sa fille Noam, les frères et sœurs Alma et Noam Or ; au milieu : Hila Rotem, Emily Hand, Shiri Weiss et sa fille Noga ; en bas : Adi Shoham et ses enfants Yahel et Naveh, Maya Regev, et Shoshan Haran. (Crédit : Autorisation ; combo d'images du Times of Israel)

Après un retard inquiétant de plusieurs heures qui a laissé planer la menace de l’effondrement de l’accord de trêve temporaire dans le cadre de la guerre opposant Israël et le Hamas, ce sont treize otages israéliens qui sont revenus, samedi dans la soirée, sur le sol israélien. Ils avaient été kidnappés pendant le massacre commis par le groupe terroriste dans le sud d’Israël, le 7 octobre.

Il s’agit de huit enfants, de quatre mères et d’une jeune femme.

Quatre ressortissants thaïlandais ont aussi été relâchés dans le cadre d’un autre accord négocié par l’Égypte avec l’aide du Qatar et de l’Iran. Des informations initiales avaient laissé entendre qu’il pourraient être sept à quitter les geôles du Hamas dans la soirée de samedi.

Parmi les captifs remis en liberté, un grand nombre a perdu de la famille le 7 octobre et un grand nombre également compte encore des proches retenus en otage. Yahel Shoham, 3 ans, a été libérée sans son père qui, lui aussi, avait été emmené dans la bande de Gaza. Hila Rotem, 13 ans, a été relâchée sans sa mère, Raya.

Emily Hand, 9 ans, a retrouvé sa famille qui, dans un premier temps, avait été informée de sa mort lors de l’assaut du Hamas dans les communautés israéliennes, le 7 octobre. Il s’était avéré que l’enfant avait sans doute survécu et qu’elle était retenue en détention par les factions terroristes.

Environ 195 otages sont encore maintenus en captivité.

La majorité des otages relâchés samedi habitent le kibboutz Beeri, qui a été l’une des communautés les plus durement frappées, le mois dernier, quand des milliers de terroristes originaires de Gaza ont envahi le sud de l’État juif et tué environ 1200 personnes, des civils en majorité, dans leurs habitations et dans une rave-party, prenant également environ 240 personnes en otage.

Emily Hand (deuxième à droite) retrouve son père, Tom Hand (à droite) tandis qu’Hila Rotem (deuxième à gauche), dont la mère est toujours retenue en otage, retrouve les membres de sa famille aux petites heures du 26 novembre 2023. (Autorisation ; article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Environ cent personnes avaient été assassinées à Beeri et une cinquantaine avait été kidnappée et amenée dans la bande de Gaza.

Ce groupe de 13 otages est le deuxième à être remis en liberté par le groupe terroriste au pouvoir au sein de l’enclave côtière, après d’intenses négociations qui ont été menées par l’intermédiaire du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis. L’accord qui a suivi ces pourparlers prévoit une pause dans les combats à Gaza contre la libération d’une cinquantaine d’otages environ par regroupement de dix par jour, d’ici lundi.

Les premières photos des otages libérés de Gaza, le 25 novembre 2023, ont été publiées. (Capture d’écran : Réseaux sociaux)

L’accord est entré en vigueur vendredi à 7 heures du matin avec une pause dans les combats sur le terrain et un premier groupe de treize otages a été relâché vendredi après-midi après 49 jours de captivité à Gaza.

Ruti Munder après sa libération de captivité du Hamas, le 24 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

Samedi, alors que le groupe suivant d’otages israéliens devait être relâché, ce transfert a été retardé de plusieurs heures par le Hamas avant de reprendre son cours suite à d’intenses pressions qui auraient été exercées par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis.

L’aile militaire du Hamas a ainsi fait savoir qu’il reporterait ces remises en liberté jusqu’à ce qu’Israël « se conforme aux dispositions mises en place dans l’accord concernant l’entrée des aides dans le nord de la bande de Gaza » et « au vu de l’incapacité d’Israël à respecter les standards convenus dans la libération des prisonniers palestiniens ».

Toutefois, l’État juif a laissé entrer 200 camions dans l’enclave, comme l’exigeait l’accord, et le Bureau militaire de liaison avec les Palestiniens, le COGAT, avait fait savoir dans la journée qu’une cinquantaine au moins des poids-lourds était arrivée dans le nord de Gaza, une affirmation confirmée par le Croissant rouge palestinien.

Une source politique a confié au Times of Israel que Jérusalem avait respecté ses engagements dans le cadre de l’accord, ajoutant que le comportement du groupe terroriste, samedi dans la soirée, avait « embarrassé » les négociateurs qataris et égyptiens.

Le président américain Joe Biden s’est personnellement impliqué et il a téléphoné à l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, l’exhortant à faire pression sur le Hamas pour que l’accord reste mis en œuvre, a indiqué un officiel au Times of Israel, samedi.

Peu après, le Qatar a confirmé que les otages seraient bien libérés.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari Majed al-Ansari a noté dans une déclaration que Doha espérait que « l’élan » apporté par les deux derniers jours de trêve permettrait à cette dernière d’être prolongée au-delà de lundi et qu’elle mènerait à des discussions avancées en faveur d’un cessez-le-feu à long-terme.

L’accord prévoit des libérations supplémentaires d’otages, Israël acceptant un jour de trêve de plus contre chaque groupe de dix otages rapatriés sur le sol israélien.

Des soldats israéliens attendant l’arrivée d’otages libérés, à l’hôpital Sheba de Ramat Gan, le 25 novembre 2023. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Israël avait reçu la liste des otages qui devaient être relâchés samedi dans la soirée de vendredi, a noté le Bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Après avoir réexaminé la liste, les officiels de la sécurité ont informé les familles concernées, a continué le Bureau – à la fois celles dont les noms figuraient sur la liste la plus récente et les autres.

Le deuxième groupe comprenait treize Israéliens, comme la veille – plus d’enfants que vendredi, où ils avaient seulement été quatre. Parmi les 240 personnes qui ont été initialement kidnappées, les factions terroristes se sont saisies de 40 enfants en tout, notamment de bébés et de nouveau-nés.

Israël a demandé, dans le cadre de l’accord, de relâcher les enfants et leurs mères en priorité.

Les 13 Israéliens remis en liberté samedi sont :

Hila Rotem, 13 ans. L’adolescente avait été enlevée avec sa mère Raya Rotem, 54 ans, par le Hamas – cette dernière n’a pas été libérée samedi et elle reste donc en captivité à Gaza, même si Israël a annoncé que l’accord prévoyait de relâcher les mères des plus jeunes otages qui seraient rapatriés sur le sol israélien. La mère et la fille s’étaient cachées dans la pièce blindée de leur habitation, dans le kibboutz Beeri, quand des centaines de terroristes avaient attaqué la communauté dans la matinée du 7 octobre, massacrant environ 10 % de ses résidents et commettant des atrocités. Hila était, dans un premier temps, parvenue à fuir son habitation et elle s’était cachée dans les buissons avant d’être retrouvée par les hommes armés.

Emily Hand, 9 ans, avait d’abord figuré sur la liste des défunts dans l’attaque commise à Beeri, le 7 octobre. Sa famille avait finalement été informée, au début du mois, que la petite fille était encore en vie et qu’elle était conservée en captivité dans la bande de Gaza. L’enfant était allée passer la nuit chez une petite amie au kibboutz, le 6 octobre.

Noam Or, 17 ans et Alma Or, 13 ans, avaient été pris en otage dans leur maison du kibboutz Beeri aux côtés de leur père, Dror Or, 48 ans et de leur cousin, Liam Or, 18 ans. Leur mère, Yonat Or, avait perdu la vie dans l’attaque. Dror et Liam seraient encore retenus en captivité à Gaza.

Noam Avigdori, 12 ans et sa mère, Sharon Avigdori, 52 ans, avaient été enlevées avec dix autres membres de leur famille élargie au kibboutz Beeri. Un certain nombre de membres de la famille avaient été tués ce jour-là. Noam était apparue dans un certain nombre de vidéos qui avaient circulé dans le cadre de la campagne de libération des otages.

Shoshan Haran, 67 ans, avait été enlevée au kibboutz Beeri le 7 octobre. Elle appartient à la famille élargie Avigdori-Shoham-Kipnis dont de nombreux membres ont été kidnappés, et c’est la belle-sœur de Sharon Avigdori. Son mari, Avshalom Haran, qui avait été signalé comme figurant parmi les otages, a été identifié parmi les défunts à la mi-octobre. Sa sœur, Lilach Kipnis et son beau-frère, Eviatar Kipnis, avaient eux aussi été tués.

La sœur de Haran, Adi Shoham, 38 ans, ses enfants Yahel Shoham, 3 ans et Naveh Shoham, 8 ans, ont également été relâchés samedi. Tal Shoham, son beau-fils, reste détenu à Gaza.

Shiri Weiss, 53 ans et sa fille, Noga Weiss, 18 ans, avaient été enlevées par les terroristes à Beeri . Le père, Ilan Weiss, serait encore à Gaza. Des membres de leur famille – le frère d’Ilan et sa belle-sœur, Amir et Mati – avaient été tués.

Maya Regev, 21 ans, avait été kidnappée avec Itai, son frère de 18 ans, alors que tous les deux tentaient de quitter la rave-party, le festival de musique électronique Supernova, le 7 octobre, où les hommes armés du Hamas avaient massacré environ 360 personnes. Itai se trouverait encore en captivité dans la bande de Gaza.

Par ailleurs, les quatre otages thaïlandais qui ont retrouvé la liberté samedi ont été identifiés : ils s’appellent Natthaphon Onkaew, Khomkrit Chombua, Anucha Angkaew et Manee Jirachat.

Ils ont été emmenés par la Croix-Rouge, en ambulance, en Égypte où ils ont été soumis à un check-up initial de leur état de santé.

Ils ont ensuite rejoint le poste-frontière de Kerem Shalom avec Israël et, de là, ils ont été transférés dans des hôpitaux israéliens où ils seront pris en charge et suivis.

Des véhicules transportant des condamnés palestiniens pour terroristes qui vont être libérés dans le cadre d’un accord entre Israël et le Hamas arrive à la prison d’Ofer, le 25 novembre 2023. (Crédit : Jamal Awad/Flash90)

Les prisonniers palestiniens qui ont été libérés en échange par le service des prisons sont 39 au total. Il s’agit de 33 mineurs et de six femmes.

Le service des prisons a fait savoir que les détenus avaient quitté la prison d’Ofer, en Cisjordanie, pour des examens médicaux réalisés par des personnels de la Croix rouge en Cisjordanie. Ils ont ensuite été relâchés en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est – le même processus qui avait été respecté vingt-quatre heures auparavant.

Ils n’ont été remis en liberté qu’après la libération du deuxième groupe d’otages israéliens et la procédure de vérification de leurs identités.

De plus, dans le cadre d’une initiative rare, un petit jet privé qatari a atterri samedi à l’aéroport international Ben Gurion avec, à son bord, une délégation de responsables de cette nation du Golfe qui n’entretient pas de liens avec Israël mais dont la médiation a été déterminante dans la finalisation de l’accord sur les otages.

Les médias ont fait savoir que l’équipe se trouvait en Israël pour discuter de l’accord et de futurs arrangements potentiels du même type. David Barnea, le chef du Mossad, s’était rendu dans l’émirat pour négocier les dispositions de l’accord actuellement en vigueur.

Le vol est arrivé de Larnaca, à Chypre. La Douzième chaîne a fait savoir que l’appareil avait brièvement fait escale pour éviter un trajet direct reliant Doha à Tel Aviv.

Les responsables israéliens n’ont fait aucun commentaire sur l’arrivée de ce jet privé.

Vendredi, dans le cadre d’un arrangement distinct mis au point entre Bangkok et le Hamas avec une médiation assurée par l’Iran, onze citoyens étrangers – dix ressortissants thaïlandais et un philippin – avaient été relâchés après leur enlèvement, le 7 octobre. La Thaïlande estime qu’il reste une vingtaine de ses compatriotes qui sont encore en captivité dans la bande de Gaza.

Sur cette photo fournie par le ministère thaïlandais des Affaires étrangères, dix des otages thaïlandais libérés et un officier, quatrième en partant de la gauche, posent pour une photo au centre médical Shamir (Assaf Harofeh) en Israël, le vendredi 24 novembre 2023. (Ministère thaïlandais des Affaires étrangères via AP)

Avant ces libérations, l’armée a désigné un soldat chargé d’accompagner chaque enfant ou chaque famille, les prenant en charge en Égypte. Les militaires ont reçu pour instruction de se présenter et de parler de manière rassurante aux plus petits mais, en même temps, de ne pas leur prendre la main et de ne pas les prendre dans leurs bras sauf sur demande explicite de l’enfant. Lors de leur intervention auprès des ex-captifs, les soldats ont été chargés de leur expliquer très exactement ce qui était en train de se passer et pourquoi.

Autre instruction générale donnée dans le cadre de l’opération et au cours des prochains jours, il a été conseillé aux militaires ne de pas répondre aux questions des plus jeunes otages sur le lieu où se trouvent leurs parents ou leurs proches – certains ayant été assassinés le 7 octobre et d’autres restant en captivité, entre les mains des factions terroristes de Gaza.

Tsahal a chargé des psychologues et des experts en psychiatrie d’accueillir les otages et de leur expliquer graduellement ce qui est arrivé dans leurs communautés, le 7 octobre, au moment qu’ils jugeront opportun.

Le ministère de la Santé a établi un protocole strict dans la prise en charge des otages remis en liberté.

Emanuel Fabian, Jacob Magid, Tal Schneider et Renee Ghert-Zand ont contribué à cet article.

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