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9 Juifs morts en 2019 qui nous ont inspirés

D'Arens à Kor, de Siperstein à Wouk, ces personnalités juives ont apporté une contribution importante à la communauté dans le monde

De gauche à droite : Moshe Arens, Lori Gilbert Kaye, Robert Frank, Peggy Lipton. (Getty Images/Facebook/via JTA)
De gauche à droite : Moshe Arens, Lori Gilbert Kaye, Robert Frank, Peggy Lipton. (Getty Images/Facebook/via JTA)

La fin de chaque année offre l’occasion de se souvenir des figures juives que nous avons perdues au cours des 12 derniers mois et qui ont laissé des traces indélébiles dans notre monde.

Cette année, il y a eu des victimes de la violence et de la vieillesse, des survivants qui ont réussi à traverser la Shoah pour raconter leur tragique histoire, et d’autres qui ont révolutionné leur domaine.

Voici quelques-unes des histoires qui nous ont le plus marqués.

Harold Bloom

Harold Bloom s’est entretenu avec le centre du livre yiddish avant sa mort (Centre du livre yiddish via JTA)

Né d’immigrants juifs orthodoxes parlant yiddish à New York, Harold Bloom n’a pas appris à parler anglais avant l’âge de cinq ans. Il deviendra l’un des critiques littéraires américains les plus influents de tous les temps, un défenseur acharné du canon littéraire occidental et peut-être la figure d’autorité de son temps. Mais il n’a jamais renié son affinité pour le yiddish, disant à un intervieweur peu avant sa mort qu’il rêvait encore dans la langue de sa jeunesse. Bloom est mort le 14 octobre à 89 ans.

Lori Gilbert-Kaye

Lori Gilbert-Kaye, qui a été tuée dans une fusillade dans une synagogue du comté de San Diego le 27 avril 2019. (Facebook)

Quand un homme armé a fait irruption dans la synagogue Habad de Poway le 27 avril, Lori Gilbert-Kaye aurait bondi devant le rabbin pour le protéger des balles. Gilbert-Kaye, 60 ans, a été la seule victime de l’attaque contre la congrégation de la région de San Diego. Considérée comme un pilier de la communauté et une hôtesse régulière des repas de Shabbat remplis d’invités, Gilbert-Kaye a laissé dans le deuil son mari, le Dr Howard Kaye, et leur fille, Hannah.

Robert Frank

Un spectateur présente un exemplaire de « The Americans » au photographe et cinéaste Robert Frank pour qu’il le signe lors du vernissage de l’exposition de son œuvre, « Robert Frank : Books and Films, 1947-2016 », à la Tisch School of the Arts de l’Université de New York, le 28 janvier 2016, à New York. (AP Photo/Kathy Willens)

Robert Frank a été l’un des photographes les plus influents du XXe siècle. Son livre révolutionnaire « The Americans » a été réalisé à partir de 28 000 photos qu’il a prises lors de ses voyages sur la route à travers les États-Unis dans les années 1950. Selon le New York Times, la menace nazie qui sévissait dans l’Allemagne voisine pendant sa jeunesse a formé sa compréhension de l’oppression. Frank est mort le 9 septembre à 94 ans.

Peggy Lipton

L’actrice Rashida Jones, (à gauche), et sa mère, l’actrice Peggy Lipton, lors de la première de « I Love You, Man » au Mann Village Theater de Westwood, en Californie, le 17 mars 2009. (Gabriel BOUYS / AFP)

L’actrice Peggy Lipton descend d’immigrants juifs russes et a été élevée dans un quartier majoritairement juif de Long Island, New York, mais elle est devenue la quintessence de l’enfant-fleur américaine en étant la vedette du drame policier « The Mod Squad ». En 1974, elle épouse le légendaire producteur de musique Quincy Jones, avec qui elle a deux filles – dont Rashida Jones, actrice et romancière. Elle meurt d’un cancer en mai à l’âge de 72 ans.

Moshe Arens

L’ancien ministre de la Défense Moshe Arens chez lui à Savyon, le 28 juillet 2016. (Miriam Alster/Flash90)

Au cours de ses trois décennies de vie publique en Israël, Moshe Arens a été député, ambassadeur et ministre de la Défense sous trois Premiers ministres. Né en Lituanie, Arens a immigré aux Etats-Unis en 1939 et a servi dans le Corps des ingénieurs de l’armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Avant d’entrer en politique, il a été professeur d’aéronautique et cadre dans l’industrie aérospatiale israélienne. Arens est décédé le 7 janvier à 93 ans.

Herman Wouk

Lorsque le Time a mis Herman Wouk en couverture en 1955, il a trouvé paradoxal le mélange de réalisations littéraires et de pratiques religieuses du romancier orthodoxe. Mais au cours de sa carrière de près de sept décennies, Wouk a contribué à faire entrer le judaïsme dans le courant dominant américain grâce à plus d’une vingtaine de romans et d’ouvrages de littérature non-romanesque, dont plusieurs ont été adaptés à l’écran. Il est mort le 17 mai à 103 ans.

Barbra Siperstein

L’activiste des droits des transgenres Barbra Casbar Siperstein, le 14 juillet 2016. (Capture d’écran : YouTube)

Le 1er février, la loi Babs Siperstein est entrée en vigueur au New Jersey, permettant aux résidents de changer leur identité sexuelle sans avoir à prouver qu’ils ont subi une opération de réassignation sexuelle. Deux jours plus tard, l’homonyme de la loi est mort à 76 ans. Barbra Siperstein était une ardente défenseur de l’égalité des sexes et des droits des transgenres. En 2009, après avoir subi une opération de réassignation sexuelle, elle a officiellement changé son nom hébraïque d’Eliézer Banish à Baila Chaya lors d’une cérémonie qui s’est déroulée dans sa synagogue Conservative à Freehold.

Yechiel Eckstein

Rabbi Yechiel Eckstein en Ukraine. (Autorisation)

L’histoire se souviendra de Yechiel Eckstein comme l’homme qui a recueilli des centaines de millions de dollars, principalement auprès des chrétiens, au profit des juifs nécessiteux en Israël et ailleurs. Mais pour les milliers de Juifs des zones de conflit qu’il a aidé à faire venir en Israël, Eckstein était en quelque sorte un ange gardien. Eckstein a fondé l’International Fellowship of Christians and Jews en 1983, et grâce à une combinaison de courage, de charisme et de travail inlassable, il a fait des percées sans précédent dans la collecte de fonds pour les causes juives auprès des évangéliques. En février, il est mort d’un arrêt cardiaque à Jérusalem à l’âge de 67 ans.

Eva Mozes Kor

Eva Mozes Kor, survivante de la Shoah, qui a trouvé son équilibre lorsqu’elle a pardonné à Josef Mengele, en septembre 2017. (Capture d’écran : YouTube, Buzzfeed)

Eva Mozes Kor est née en Roumanie et, avec sa sœur jumelle, a été envoyée à Auschwitz en 1944. Au camp de concentration, elles ont subi des expériences médicales aux mains du tristement célèbre médecin nazi Josef Mengele. Mais Kor n’était pas du genre à garder rancune, même contre les nazis. Elle pardonna publiquement à Mengele et fit les gros titres en Allemagne pour avoir embrassé le gardien d’Auschwitz Oskar Groening lors de son procès en 2015. Kor est morte en juillet en Pologne lors d’un voyage organisé par le Candles Holocaust Museum and Education Center, qu’elle a fondé à Terre Haute, dans l’Indiana, en 1995.

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