Après 118 ans, The Jewish Advocate de Boston suspend sa publication
L'hebdomadaire fondé par Theodor Herzl explique que la baisse des recettes publicitaires, aggravée par la pandémie, n'a pas été compensée par le soutien communautaire

JTA – The Jewish Advocate, un journal de 118 ans fondé à Boston par Theodor Herzl, est la dernière victime de la crise du coronavirus.
L’hebdomadaire a annoncé mercredi qu’il allait suspendre sa publication.
« La baisse des recettes publicitaires et, dans la pandémie actuelle, sa quasi disparition, n’ont pas été suffisamment compensées par les contributions et le soutien communautaire, et The Jewish Advocate n’a pas eu d’autre choix que de suspendre sa publication », a annoncé le journal en première page de son numéro du 25 septembre.
« Sachez que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour continuer le plus longtemps possible, et c’est avec les larmes aux yeux que nous avons conclu que notre décision de suspendre la publication est une réponse triste mais nécessaire à cette crise ».

L’hebdomadaire a indiqué que des plans sont en cours d’élaboration pour lancer une édition numérique axée sur la défense des Juifs, de la communauté juive et d’Israël, permettant ainsi au Jewish Advocate « de poursuivre la mission envisagée par Theodor Herzl », le journaliste et militant politique à l’origine du sionisme moderne, lors de la fondation de celui-ci.
La situation économique a fait des ravages dans un certain nombre de grands journaux juifs, dont plusieurs pour lesquels la baisse de la publicité pendant la pandémie a été un désastre. Le Canadian Jewish News, par exemple, a cessé de paraître en avril, et The New York Jewish Week a annoncé en juillet qu’il ne paraîtrait plus qu’en ligne à partir de la fin de ce mois.
Deux journaux juifs britanniques historiques ont également annoncé qu’ils allaient fermer en raison de la pandémie, bien qu’ils soient ensuite revenus sur leurs décisions et aient continué à opérer pour une gestion différente.