Aryeh Deri : Shas soutiendra le limogeage de Baharav-Miara en cas de vote
Le président du parti ultra-orthodoxe juge que la procureure-générale "nuit à la démocratie" et "ne permet pas de travailler sur quoi que ce soit"
Le président du Shas, Aryeh Deri, a déclaré lundi que son parti voterait en faveur du licenciement de la procureure générale Gali Baharav-Miara si le ministre de la Justice, Yariv Levin, présentait une motion de renvoi au cabinet.
S’adressant au porte-parole du parti, HaDerech, Deri déclare que Baharav-Miara « nuit à la démocratie » et « ne permet pas de travailler sur quoi que ce soit ».
Deri, un criminel condamné à une peine de prison pour avoir accepté des pots-de-vin alors qu’il était ministre de l’Intérieur il y a trente ans, a été bloqué par Baharav-Miara l’année dernière lorsqu’il a tenté d’accéder à un poste ministériel, bien qu’il ait promis, dans le cadre d’un accord de plaidoyer découlant d’une affaire de fraude plus récente, de se retirer de la vie politique.
Les législateurs de la coalition qui cherchent à évincer Baharav-Miara ont essayé d’obtenir le soutien du gouvernement pour qu’il la limoge, considérant la procureure générale comme un obstacle majeur à ses efforts plus larges pour réformer le système judiciaire.
À la suite d’une réunion des dirigeants des partis de la coalition dimanche soir, le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’est félicité de ce qu’il a décrit comme « un large accord sur ma demande de limogeage de la procureure générale ».
Malgré cela, aucune mesure n’a été prise et les deux partis ultra-orthodoxes, Shas et Yahadout HaTorah, ont indiqué qu’ils ne soutiendraient aucune mesure liée à la réforme judiciaire du gouvernement sans voir d’abord des progrès dans la législation qui exempterait leurs électeurs du service militaire.
Une réunion de suivi sur cette question est prévue ce lundi soir.
S’adressant à la Knesset au début du mois, Levin a semblé indiquer qu’il n’y avait pas suffisamment de soutien au sein du cabinet pour licencier Baharav-Miara et a appelé les ministres qui n’ont pas encore rejoint l’effort à « se présenter publiquement et à dire la vérité ».
Dimanche soir, le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a averti que, bien qu’il soutienne les initiatives visant à retirer les pouvoirs de poursuite au procureur général, « en ce moment, il faut faire preuve d’une grande responsabilité pour éviter d’exacerber les tensions au sein de la société israélienne ».