Bouhabib : Le Hezbollah prêt à se retirer derrière le Litani si Israël cesse d’attaquer
Le ministre des Affaires étrangères libanais a ajouté qu'Israël devait "bien réfléchir" avant de frapper le Liban, et qu'une escalade affecterait Israël et l'ensemble de la région

Commentant une éventuelle escalade entre Israël et le Hezbollah suite à l’attaque à la roquette meurtrière de samedi à Majdal Shams, le ministre des Affaires étrangères du Liban, Abdallah Bouhabib, a assuré que le groupe terroriste chiite libanais serait prêt à se retirer au-delà du fleuve Litani – long de quelque 29 kilomètres au nord de la frontière israélo-libanaise – si Israël mettait un terme à ses « violations. »
Dans une interview accordée à la chaîne d’information Al Hadath, détenue par l’Arabie saoudite, le plus haut diplomate de Beyrouth a ajouté qu’Israël devait « bien réfléchir » avant de frapper le Liban, et qu’une escalade affecterait Israël et l’ensemble de la région.
La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies interdit au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah de maintenir une présence armée au sud du Litani. Le groupe terroriste a violé cette résolution de manière flagrante et lance depuis le 8 octobre, au lendemain du pogrom mené par le Hamas en Israël, des attaques contre Israël depuis la frontière.
Dans une autre interview, le chef druze libanais Walid Jumblatt a déclaré à Al Jazeera qu’il avait eu une conversation avec l’envoyé spécial américain Amos Hochstein et qu’il lui avait dit que la tâche de ce dernier n’était pas de relayer les menaces israéliennes, mais de rechercher une médiation. La remarque semblait faire référence à des médias qui citaient précédemment des sources diplomatiques à Beyrouth et à Washington disant qu’une attaque israélienne sur le Liban est « inévitable. »
Jumblatt, importante figure de la politique libanaise, a exonéré le Hezbollah de toute responsabilité dans l’attaque sur Majdal Shams, et a ajouté que « nous comptons sur les efforts du président du Parlement Nabih Berri pour parvenir à un cessez-le-feu sérieux avec l’envoyé américain [Hochstein] dans le sud du Liban ».