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Californie : Une faculté suspend les cycles d’études en Israël

Le Pitzer College critique les restrictions d'entrée en Israël et des politiques d'inégalité. Selon l'université de Haïfa, c'est un coup porté au multiculturalisme et au pluralisme

Des étudiants pendant leur pause à l'université de Haïfa, le 11 avril 2016 (Crédit : Hadas Parush / Flash90)
Des étudiants pendant leur pause à l'université de Haïfa, le 11 avril 2016 (Crédit : Hadas Parush / Flash90)

JTA — La faculté du Pitzer College, dans le sud de la Californie, a voté la suspension du programme d’études à l’étranger au sein de l’université de Haïfa en Israël.

La faculté a également voté une condamnation des administrateurs de l’école qui s’étaient opposés à une résolution du gouvernement étudiant de désinvestir Israël, selon le Claremont Independent, journal universitaire de l’école libérale d’arts privée de Claremont.

Le sénat des étudiants avait voté, l’année dernière, en faveur du désinvestissement de cinq entreprises dans le cadre du mouvement de boycott d’Israël.

Ces derniers mois, des professeurs de l’enseignement supérieur, agissant pour répondre à des desseins politiques, s’étaient opposés de manière répétée aux intentions de leurs élèves d’aller étudier au sein de l’Etat juif.

Deux enseignants de l’université du Michigan avaient ainsi refusé d’écrire des lettres de recommandation pour leurs étudiants qui désiraient suivre un cycle d’études en Israël. L’un d’entre eux, John Cheney-Lippold, professeur en études américaines, a été privé d’une augmentation de salaire et d’un congé sabbatique pour sa décision.

Pitzer, situé à environ 50 kilomètres de Los Angeles et qui fait partie du consortium d’enseignement de Claremont, dans le sud de la Californie, organise un programme d’études à l’étranger d’un semestre à l’université de Haïfa, en automne et au printemps.

Le 8 novembre, la faculté a voté la suspension du programme « jusqu’à ce que (a) l’Etat israélien lève ses restrictions d’entrée en Israël sur la base de l’origine et du discours politique et (b) que l’Etat israélien adopte des politiques d’octroi de visas pour des échanges aux universités palestiniennes, sur une base aussi parfaitement égale qu’il le fait pour les universités israéliennes ».

En 2017, Israël a adopté une législation permettant à l’Etat d’interdire l’entrée des étrangers qui soutiennent le mouvement BDS (Boycott, Divestment and Sanctions) qui cible Israël.

L’université de Haïfa a répondu dans un communiqué en disant que son campus était l’exemple même d’un environnement de multiculturalisme et de pluralisme. Il y a une importante population arabe à Haïfa, une ville connue pour une vie en société partagée entre Juifs et Arabes.

« Tandis que nous soutenons la liberté d’expression et la liberté universitaire, nous nous opposons au mouvement BDS contre Israël ainsi qu’aux boycotts prenant pour cible tout individu ou toute institution sur la base de la nationalité, de l’ethnie, de la religion, de la race, du genre ou autre facteur de discrimination », a poursuivi le communiqué de l’université.

« L’engagement d’Israël en faveur d’une société ouverte et inclusive dans laquelle le multiculturalisme et la tolérance interconfessionnelle prospèrent n’apparaît nulle part de manière plus évidente que sur le campus de Haïfa, où approximativement 25 % des étudiants arabes dépassent en eux-mêmes les 20 % d’Arabes que compte le pays ».

Le campus de l’université de Haïfa (Autorisation)

Le sénat étudiant va voter une résolution cette semaine condamnant le vote de la faculté – qui a été fait sans contribution des étudiants et qui a singularisé Israël à travers tous les autres voyages d’études à l’étranger.

Il critiquera aussi la faculté qui, selon lui, cherche « à faire avancer un ordre du jour politique au détriment des étudiants en quête d’opportunités dans les études Moyen-orientales/nord-africaines, l’arabe, l’hébreu, le christianisme, le judaïsme, l’islam et les relations inter-culturelles entre les ethnies israélienne et palestinienne ».

La branche de l’organisation Students for Justice in Palestine de Claremont a salué pour sa part le vote de la faculté, qualifiant le programme de Haïfa de « profondément problématique ».

« Israël adopte des politiques de plus en plus draconiennes interdisant le discours politique et empêchant les militants des droits de l’Homme palestiniens d’entrer dans le pays », a indiqué un communiqué du groupe.

« De surcroît, Israël a une pratique systémique de discrimination raciale à la frontière ce qui signifie que son programme est inaccessible pour les étudiants d’origine moyen-orientale. En encourageant d’autres élèves de Pitzer à prendre part à ce programme, le collège a, en toute conscience, soutenu ces pratiques discriminatoires ».

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