Canada : Un rabbin s’excuse pour avoir omis les Juifs sur la plaque du monument de la Shoah
Daniel Friedman, impliqué dans la création du monument, a déclaré avoir fait une erreur d'inattention
MONTREAL — Un rabbin canadien qui avait participé à l’élaboration d’un monument de commémoration de l’Holocauste et qui comportait une plaque omettant toute mention des Juifs a présenté ses excuses pour ce qu’il a qualifié « d’inattention ».
Le rabbin Daniel Friedman d’Edmonton s’est excusé dans une interview accordée cette semaine à l’Ottawa Citizen au sujet d’une erreur qui a eu pour conséquence la suppression d’une plaque posée au monument national de l’Holocauste d’Ottawa qui ne mentionnait pas les Juifs.
Lors de la cérémonie d’inauguration, le 27 septembre, du premier mémorial de l’Holocauste du Canada, « nous avons soudainement réalisé qu’une erreur flagrante avait été commise », a déclaré Friedman, qui a présidé le conseil consultatif chargé de la création du monument.
Bernie Farber, ancien responsable du défunt Congrès juif canadien, et Mira Sucharov, professeur à l’université Carleton à Ottawa, ont critiqué le « scandale tout à fait déplacé » causé par cette omission.
Les critiques juifs et les politiciens partisans ont tout d’abord remis en cause les hauts-responsables de la bureaucratie d’Ottawa et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui s’était exprimé lors de l’inauguration et qui avait déjà fait dans le passé une erreur similaire.
Mais il est rapidement apparu que même si le monument consacré à l’Holocauste était un site « Juif » sans ambiguïté aucune, l’erreur avait été commise par le Conseil, avec une partie des responsabilités incombant à l’unité gouvernementale impliquée dans la création du mémorial.
La controverse a éclaté très vite après l’inauguration de ce monument qui a coûté 7,2 millions de dollars. L’information a même été reprise par le New York Times et à Washington.
Au mois de janvier, le président Donald Trump avait été âprement critiqué pour un communiqué émis par la Maison Blanche lors de la journée internationale de commémoration de l’Holocauste qui avait évoqué les « victimes des nazis » sans mentionner spécifiquement les Juifs.