Crimes de haine à NYC en 2018 : les Juifs plus visés que les autres communautés
183 incidents antisémites ont été recensés – une hausse de 22 % par rapport à 2017 ; les crimes islamophobes diminuent de moitié environ
À New York, les Juifs sont les premières victimes de crimes de haine, plus que toutes les autres communautés réunies, selon des chiffres de la police.
Les incidents antisémites ont augmenté de 22 % par rapport à l’an dernier, d’après un rapport paru mercredi sur le site d’informations Patch.
Des 352 crimes de haine enregistrés jusque-là cette année, 183 relevaient de l’antisémitisme. Brooklyn a connu une recrudescence de ces actes antisémites ces derniers mois, mais le rapport ne précise pas les chiffres enregistrés par quartier.
En tout, le nombre de crimes de haine est en hausse de 6 % à New York. La ville en avait recensé 331 à la même époque l’année dernière.
Evan Berstein, directeur régional de la Ligue Anti-Diffamation (ADL) de New York, a expliqué à Patch que ceux portant des croyances antisémites se sentent encouragés. L’ADL estime qu’ils représentent entre 12 et 14 % des Américains.
Le massacre de 11 personnes à la synagogue de Pittsburgh le 27 octobre dernier par un tireur solitaire a servi d’étincelle à ces incidents observés à New York. Il « a encouragé des gens à passer à l’acte », a expliqué Berstein. « Je pense que certaines personnes y ont vu comme un feu vert, et c’est ce qui est très inquiétant. »
L’ADL a enregistré une hausse de 60 % des agressions antisémites cette année, d’après Berstein.
Selon les chiffres de la police new-yorkaise, les crimes visant les noirs, les blancs et les Asiatiques ont augmenté cette année, de même que ceux ciblant la communauté LGBT. Le total pour toutes ces catégories réunies reste néanmoins inférieur au nombre d’agressions antisémites.
Les incidents islamophobes ont baissé de près de moitié d’après ces mêmes chiffres. Ils sont passés à 18 cette année, contre 34 l’année dernière et 31 en 2016.