Danon soutient l’appel d’élus européens à dissoudre l’UNRWA après le témoignage d’une ex-otage
Cet appel fait suite aux révélations selon lesquelles Emily Damari aurait été détenue pendant les 15 mois de sa captivité dans les locaux de l’UNRWA à Gaza

Lundi, l’ambassadeur israélien auprès des Nations unies (ONU), Danny Danon, a apporté son soutien à une lettre de 30 législateurs européens demandant le retrait de l’UNRWA de l’ONU, expliquant dans un entretien avec la chaine que l’agence devait être dissoute, et que ses financements devaient être réaffectés à d’autres organisations humanitaires.
La lettre, adressée au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a été signée par 30 parlementaires de 14 pays européens.
Elle fait suite aux révélations de Mandy Damari, selon lesquelles sa fille Emily a été détenue par le Hamas dans des installations de l’UNRWA à Gaza pendant les 15 mois de sa captivité.
« L’UNRWA a contrevenu à toutes ses missions et a aidé une organisation terroriste à cacher des otages, ce qui est politiquement, moralement et légalement hautement répréhensible », ont écrit les législateurs.
Ils ont également appelé le HCR, l’agence de l’ONU chargée des réfugiés à travers le monde, à prendre en charge les réfugiés palestiniens, une mission actuellement assumée exclusivement par l’UNRWA.
Emily Damari, qui possède la double nationalité britannique et israélienne, est l’une des 18 otages – civils, soldats et ressortissants thaïlandais – enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023, qui ont été libérés depuis le début du cessez-le-feu en janvier.
En réponse à la lettre des législateurs européens, Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA, a qualifié les accusations selon lesquelles des otages auraient été détenus dans les locaux de l’agence de « profondément troublantes et choquantes ».
« Nous prenons ces allégations très au sérieux », a-t-il assuré, appelant à une « enquête indépendante » pour établir les faits.
Lazzarini a affirmé que l’UNRWA avait été « forcée d’abandonner toutes ses installations dans le nord de Gaza, y compris la ville de Gaza, dès le 13 octobre 2023 », et qu’elle n’avait depuis lors aucun contrôle sur ces sites.
« Je réitère notre appel à la libération immédiate et au retour en toute sécurité de tous les otages », a-t-il ajouté.
L’interdiction imposée par Israël à l’UNRWA, en raison de ses liens avec des organisations terroristes, est entrée en vigueur la semaine dernière.
Israël a présenté des preuves accablantes montrant que plusieurs employés de l’UNRWA étaient liés à des groupes terroristes de Gaza et avaient participé activement à l’invasion et au pogrom perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023, au cours de laquelle plus de 1 200 personnes ont été assassinées et 251 enlevées et emmenée en otage dans la bande de Gaza.
Israël a également prouvé que le matériel pédagogique trouvé dans les écoles de l’UNRWA contenait des incitations à la haine d’Israël et glorifiait les attaques contre les Israéliens, contribuant ainsi à l’endoctrinement des jeunes générations.