Israël en guerre - Jour 653

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Des membres de l’axe soutenu par l’Iran condamnent Israël pour avoir frappé Beyrouth

Selon Abdallah Bou Habib, la capitale libanaise ne s'attendait pas à être touchée lors de l'assassinat ciblé de Fuad Shukr ; il demande que toute réponse soit "proportionnée"

Des passants parmi les décombres, après que les derniers étages d'un immeuble ont été détruits lors d'une frappe de l’armée israélienne, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 30 juillet 2024. (Crédit : AFP)
Des passants parmi les décombres, après que les derniers étages d'un immeuble ont été détruits lors d'une frappe de l’armée israélienne, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 30 juillet 2024. (Crédit : AFP)

Les alliés du Hezbollah, soutenu par l’Iran, ont condamné une frappe israélienne sur Beyrouth mardi soir qui a tué un haut commandant du groupe terroriste chiite libanais qui, selon Israël, était responsable d’une attaque à la roquette sur Majdal Shams samedi qui a tué douze enfants.

Téhéran, le groupe terroriste palestinien du Hamas, les Houthis et les dirigeants libanais ont multiplié les dénonciations virulentes à la suite de la frappe aérienne visant Fuad Shukr, également connu sous le nom de Hajj Mohsin, un conseiller de haut rang du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. D’autres membres de la communauté internationale ont exprimé leur inquiétude quant au risque d’escalade des tensions à la frontière déjà agitée entre Israël et le Liban.

L’armée israélienne a déclaré que Shukr était le principal commandant armé du Hezbollah et le chef de sa division stratégique, responsable des attaques quasi-quotidiennes contre le nord d’Israël au cours des dix derniers mois et d’autres attaques meurtrières au fil des ans. Israël a déclaré qu’il était à l’origine d’une attaque à la roquette qui a frappé samedi un terrain de football et une aire de jeux dans la ville druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan, tuant douze enfants et adolescents.

Il y a plusieurs années, Tsahal avait désigné Shukr comme l’un des responsables du projet de missiles de précision du Hezbollah. Il était également recherché par les États-Unis pour son rôle dans l’attentat à la bombe perpétré en 1983 contre une caserne de marines américains à Beyrouth, et sa tête avait été mise à prix par Washington pour un montant de 5 millions de dollars.

Fuad Shukr, sur une photo non datée et non créditée publiée par l’armée israélienne le 31 juillet 2024. (Crédit : Autorisation)

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanani, a qualifié la frappe d’attaque « vicieuse », mais a déclaré qu’elle ne dissuaderait pas « la fière résistance libanaise de poursuivre sur la voie honorable du soutien aux Palestiniens opprimés et de s’opposer à l’agression du régime d’apartheid israélien ».

Le groupe terroriste palestinien du Hamas, qui a perpétré le 7 octobre le pogrom en Israël qui a déclenché la guerre actuelle, a également condamné la frappe sur Beyrouth, déclarant dans un communiqué qu’il s’agissait d’une « escalade dangereuse ». Le Hezbollah a commencé à lancer des roquettes sur Israël le 8 octobre et affirme le faire pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le Hamas qui s’y déroule.

Le groupe terroriste des Houthis du Yemen, qui attaque des navires en mer Rouge et envoie des drones d’attaque en Israël ces neuf derniers mois, également en soutien au Hamas, a déclaré que la frappe de Beyrouth constituait une « violation flagrante » de la souveraineté libanaise.

« Nous dénonçons avec la plus grande fermeté l’agression sioniste contre la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth, dans une attaque terroriste qui a visé de manière préméditée et délibérée des civils et des installations civiles, en violation de toutes les conventions internationales, et en violation flagrante de la souveraineté du Liban et du droit humanitaire international », a déclaré le groupe terroriste dans un communiqué retransmis par la télévision yéménite.

Les dégâts causés par une frappe aérienne israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 30 juillet 2024. (Crédit : Hussein Malla/AP)

Le Premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, a « condamné l’agression israélienne flagrante sur la banlieue sud de Beyrouth », a déclaré son bureau dans un communiqué, la qualifiant « d’acte criminel » dans une « série d’opérations agressives tuant des civils en violation claire et explicite du droit international ».

Le ministre des Affaires étrangères du Liban, Abdallah Bou Habib, a déclaré que son gouvernement condamnait la frappe israélienne et prévoyait de déposer une plainte auprès des Nations unies à ce sujet.

« Nous ne nous attendions pas à ce qu’ils frappent Beyrouth et ils l’ont fait », a-t-il déclaré à Reuters, en espérant que la réponse du Hezbollah ne déclencherait pas une escalade.

« Il faut espérer que toute réponse sera proportionnée et n’ira pas au-delà, afin que cette vague de tueries, de frappes et de bombardements s’arrête », a-t-il poursuivi.

La famille et les amis assistant à l’office funéraire des enfants druzes qui ont été tués par un missile tiré du Liban, dans le village druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan, le 28 juillet 2024. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)

La Syrie a également émis une condamnation, soutenant l’affirmation du Hezbollah selon laquelle Israël était à l’origine de l’attaque meurtrière de Majdal Shams. Après avoir affirmé dans un premier temps avoir lancé des roquettes en direction de la zone de Majdal Shams samedi, le Hezbollah a changé de cap et nié son implication après l’apparition d’informations faisant état de victimes civiles.

« L’attaque israélienne est une violation claire du droit international, qui survient deux jours après son crime odieux dans la ville de Majdal Shams dans le Golan syrien occupé », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué repris par les médias d’État.

Le ministère des Affaires étrangères irakien a qualifié l’attaque de « violation flagrante du droit international et des conventions internationales qui constitue une menace sérieuse pour la stabilité de la région ».

Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié la frappe israélienne sur Beyrouth de « violation flagrante du droit international », selon l’agence de presse publique russe TASS.

À l’ONU, la coordinatrice spéciale pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, s’est déclarée « profondément préoccupée par la frappe de ce soir » et était en contact étroit avec les personnes impliquées pour pousser au calme.

Dans une déclaration publiée par son bureau, Hennis-Plasschaert a appelé « Israël et le Liban à utiliser toutes les voies diplomatiques pour rechercher un retour à la cessation des hostilités et à s’engager à nouveau dans la mise en œuvre de la résolution 1701 [2006] ».

La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui avait mis fin à la guerre d’un mois entre Israël et le Hezbollah en 2006, interdit au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah de maintenir une présence armée au sud du Litani, une disposition que le supplétif iranien a largement ignorée.

Israël a prévenu qu’il pourrait lancer une guerre pour repousser le Hezbollah loin de la frontière si aucune solution diplomatique n’est trouvée pour mettre fin à des mois d’attaques quasi-quotidiennes contre le nord d’Israël, qui ont rendu une partie du pays inhabitable.

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