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En tournée, le groupe américano-israélien HAIM s’éclate sur scène

Au Madison Square Garden, les sœurs rockeuses s'amusent autant - voire plus - que leur public, avec une présence scénique excentrique et charismatique

De gauche à droite : Este Haim, Alana Haim et Danielle Haim arrivent aux Oscars, au Dolby Theatre de Los Angeles, le dimanche 27 mars 2022. (Crédit: Photo par Jordan Strauss/Invision/AP)
De gauche à droite : Este Haim, Alana Haim et Danielle Haim arrivent aux Oscars, au Dolby Theatre de Los Angeles, le dimanche 27 mars 2022. (Crédit: Photo par Jordan Strauss/Invision/AP)

NEW YORK – « C’était la meilleure soirée de ma vie », a déclaré Alana Haim mardi soir depuis la scène du Madison Square Garden. Elle l’a répété au moins trois fois. Peut-être même plus, mais c’était parfois difficile à entendre par-dessus tous les applaudissements.

Alana Haim est la « benjamine » du groupe HAIM, le premier et meilleur trio de sœurs pop-folk-rock israélo-américain à faire salle comble au Madison Square Garden. C’est la capacité qu’ont eu Alana, Danielle et Este Haim à  remplir « l’arène la plus célèbre du monde » et qui l’a poussée à clamer que c’était, en effet, la « meilleure soirée de ma vie »

Il y a tout juste 11 ans, a-t-elle expliqué, lorsque toutes les trois (accompagnées de deux autres) se sont entassées dans une chambre d’hôtel pour jouer au CMJ Music Festival dans l’espoir d’être remarquées par une maison de disques, elles se sont littéralement retrouvées à jouer devant « une seule personne ».

Bien que l’histoire semble un peu exagérée (tout comme l’affirmation selon laquelle le spectacle était complet, les sièges situés aux extrémités et derrière la scène étant réservés), Alana, devenue une star de cinéma après ses débuts remarquables dans le film « Licorice Pizza« , nominé aux Oscars l’année dernière, s’est révélée. Plus tard, lorsque les trois sœurs se sont réunies pour leur ode à la famille, « Hallelujah », au son d’une seule guitare acoustique, certaines personnes ont brandi des pancartes de messages certainement très touchants, car Danielle a dû reprendre la chanson après s’être quasiment étouffée d’émotion. (Une série de « je t’aime » entre les sœurs et les fans s’en est suivi).

L’ascension des soeurs HAIM vers la célébrité était tout sauf garantie. La plupart des Américains prononcent mal le nom du groupe. (Ce n’est pas Hayme, c’est Hyme, et n’hésitez pas à ajouter une petite consonnance hébraïque à ce H tant que vous y êtes).

Elles sont nées en Californie du Sud ; leur père Moti, était un ancien joueur de football et musicien israélien, et Donna, leur mère était professeur d’art. (Toute la famille apparaît dans une scène de dîner de Shabbat dans « Licorice Pizza »).

En plus de trois albums complets, elles ont sorti un grand nombre de singles, se sont produites avec Taylor Swift et Lizzo, ont brisé les barrières entre les registres et sont passées maîtres dans l’art de réaliser des vidéos rigolotes.

Toutes trois chantent, co-écrivent leurs chansons, et jouent de nombreux instruments. En concert, Este, l’aînée et peut-être la plus classique dans son attitude « rock ‘n’ roll », s’en tient à sa basse fuzz-forward. Danielle alterne entre la batterie et une guitare électrique. Alana joue de la guitare rythmique, occasionnellement du clavier, et se cale aussi derrière les fûts. Elle n’est pas seulement la plus jeune, elle est aussi la plus petite, et grâce à son immense sourire et à son exubérance naturelle, elle dégage une joie palpable lorsqu’elle tape sur les tambours.

Et c’est, je pense, la raison pour laquelle le public est resté debout et a applaudi sans relâche pendant les 100 minutes de concert. HAIM est un groupe extrêmement raffiné, mais on ne peut pas passer à côté de l’euphorie qu’il dégage. Même pour une chanson pop assez simple avec une vidéo statique, la chorégraphie se situe entre l’art conceptuel et un simple jeu entre gamines.

Au Madison Square Garden, elles portaient des costumes assortis – des hauts de bikini noirs et des pantalons en cuir noirs – et n’ont pas manqué de s’éclater toutes les trois. (Il y a trois autre musiciens, qui alternent entre percussions, claviers, guitare supplémentaire et occasionnellement saxophone, mais ils restent dans l’ombre la plupart du temps). Une partie de la scène était bleue. La mise en scène permettait au public d’encourager leur sœur préférée. Puis, Danielle a endossé un rôle plus sérieux pour discuter du sexisme auquel elle a été confrontée dans sa jeunesse. En effet, le morceau « Man From The Magazine« , inspiré de Joni Mitchell, une réponse aux questions odieuses de la presse (mais pas les miennes, je le jure, je n’ai jamais pu les interviewer !) a suscité de vifs applaudissements.

Bien que mon décompte soit loin d’être scientifique, je dirais que le public était composé d’environ 65 % de femmes. C’était la parfaite occasion pour une soirée entre copines. Le public avait environ le même âge que les filles du groupe – une petite trentaine – et, oui, il y avait également de nombreux visages juifs. On pouvait lire sur un T-shirt « La quatrième sœur Haim » et certaines avaient vraiment l’air de faire partie de leur famille. Par ailleurs, parmi les hommes présents, j’ai remarqué un grand nombre de fans gays. À côté de moi se tenait un super-fan de HAIM qui avait amené son petit ami et qui, entre chaque chanson, débitait une quantité impressionnante de faits et de chiffres sur la date d’écriture du morceau et les changements apportés aux paroles.

Une modification que j’ai moi-même remarquée était un ajustement de la chanson « Los Angeles ». Sur l’album, il y a un peu de dissidence à l’égard de New York (« New York est froid/J’ai gouté à ce climat/Non merci, trop peu pour moi ! ») qui a été judicieusement changé en quelque chose de l’ordre de « C’est la plus géniale des villes ! Yeahhhh ! », suscitant des fous rires et des acclamations.

La tournée actuelle a débuté à la fin du mois d’avril et a déjà atteint la salle de concert de leur ville natale, le Hollywood Bowl. Elle se poursuivra en Amérique du Nord (Toronto le 24 mai, Chicago le 3 juin, Seattle le 13 juin), puis en Europe (Dublin, Madrid, Stockholm, Londres, entre autres) fin juin et en juillet, avant de s’achever à San Diego le 27 juillet.

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