Gafni jure de « se venger » de ceux qui ont refusé les fonds aux écoles privées haredi
Le député Yahadout HaTorah déclare que son parti ne tendra pas l'autre joue aux 170 dirigeants locaux qui ont signé la lettre lors des prochaines élections municipales

Moshe Gafni, député de Yahadout HaTorah, a promis de se venger des responsables des autorités locales signataires d’une lettre qui rejette une clause des accords de coalition du nouveau gouvernement, selon laquelle les conseils locaux seraient contraints d’allouer davantage de fonds aux écoles haredi qui n’enseignent pas le programme de base imposé par l’État.
« Une grande partie de ces responsables de conseils locaux sont nos partenaires, et nous sommes leurs partenaires… quiconque a signé cette lettre, stipulant que les enfants haredi ne recevront pas de subventions, se retrouvera au bas de l’échelle des priorités – ce sera un point de référence pour nous lors des prochaines élections des conseils locaux », a déclaré Gafni lundi lors d’une réunion de faction de Degel HaTorah, l’un des deux partis qui composent Yahadout HaTorah.
« Nous n’allons pas tendre l’autre joue lorsqu’on nous assène une telle gifle », a ajouté Gafni. « Nous nous vengerons de quiconque a signé un tel document – qui est grave à tous les égards possibles ».
Les élections des autorités locales en Israël – qui ont lieu tous les cinq ans – sont prévues pour octobre prochain.
S’exprimant lundi, Gafni a nié que l’accord de coalition avec Yahadout HaTorah exigeait que la priorité soit donnée aux élèves haredi.

« Rien dans les accords de coalition avec Yahadout HaTorah ne stipulait un traitement préférentiel », a insisté Gafni.
« Tout le monde sait que les infrastructures des écoles haredi sont partout inférieures à celles des écoles publiques », a-t-il affirmé. « Des bâtiments qui sont sur le point de s’effondrer, des vieux immeubles, des roulottes – tout le monde le sait, ce n’est pas nouveau ».
« Ces étudiants [haredi] ne sont-ils pas aussi vos résidents ? Ne devez-vous pas vous préoccuper de leur éducation ? » a-t-il demandé. « Leurs parents ne paient-ils pas l’arnona [taxe foncière] ? Ne sont-ils pas des résidents ? »
Pendant ce temps, un représentant des maires a déclaré à la Douzième chaîne qu’ils ne se laisseraient pas intimider par Gafni, et que quoi qu’il arrive, ils n’ont pas les fonds nécessaires pour se plier à ses exigences.

Gafni a également ridiculisé les maires arabes et les chefs des autorités locales qui ont signé la lettre. « Je ne savais pas qu’ils étaient sur le point d’ouvrir un Talmud Torah [école religieuse] à Zarzir. Ou à Umm al-Fahm », a-t-il déclaré.