GB : Les étudiants juifs appellent la nouvelle chef de l’UNEB à dénoncer les propos “antisémites”
La militante BDS Malia Bouattia a qualifié son université de “poste sioniste avancé”, soutenu la violence palestinienne et refusé de condamner l’EI

L’organisation regroupant les étudiants britanniques juifs a appelé vendredi la nouvelle présidente de l’union nationale des étudiants britanniques (UNEB) à se dissocier de ses précédentes remarques antisémites.
Malia Bouattia, militante du mouvement Boycott, Désinvestissements et Sanctions (BDS), a dans le passé ouvertement défendu la violence palestinienne contre les Israéliens, et a refusé de condamner le groupe Etat islamique (EI).
Elle a été élue mardi dernier présidente de l’UNEB, et deviendra le premier dirigeant noir et musulman du syndicat étudiant quand elle prendra la tête de l’organisation inter-universitaire en septembre.
Le directeur de campagne de l’union des étudiants juifs, Russell Langer, a déclaré mercredi que même si Bouattia avait démenti que ses commentaires soient antisémites, elle devait aller plus loin en les condamnant, notamment celui où elle parlait de l’université de Birmingham comme d’un « poste sioniste avancé ».
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« Malia doit aller plus loin pour écarter les inquiétudes qui la concernent », a déclaré Langer selon le Guardian.
« Elle doit se distancer correctement de son ancienne rhétorique, présenter des excuses sincères et aussi s’engager à éviter tout flirt avec des stéréotypes antisémites dans le futur. Sans ces mesures, beaucoup d’étudiants juifs auront le sentiment qu’ils ne peuvent pas s’engager avec l’UNEB sous sa direction. »
D’autres groupes universitaires ont également exprimé leurs inquiétudes après l’élection de Bouattia, et des étudiants d’au moins dix institutions ont cherché à se séparer de l’union étudiante nationale.
Selon des médias britanniques, une série de décisions prise par la conférence nationale de l’union cette semaine à Brighton a poussé les étudiants des universités de Durham, Edinburgh, Westminster, Aberystwyth, Manchester, York, Exeter, London South Bank, Oxford et Cambridge à envisager de couper les liens avec l’UNEB via un référendum sur leurs campus.
Si cette mesure visant à rompre les liens avec l’UNEB réussit, l’organisation pourrait perdre des centaines de milliers de livres de cotisations et de revenus commerciaux, jetant l’union nationale étudiante dans une crise financière.