Grève à l’hôpital Soroka après l’attaque d’un docteur par les parents d’un patient
Le président de l'Association médicale israélienne a prévenu qu'il s'agissait dune "grève d'avertissement" et a menacé de grève générale si le gouvernement n’agissait pas
L’hôpital Soroka de Beer Sheva se mettra en grève mercredi pendant trois heures en signe de protestation contre un incident survenu lundi au cours duquel des parents ont attaqué et menacé un secouriste travaillant à l’hôpital parce qu’il refusait d’accélérer le traitement de leur fils âgé de 15 mois.
Dans une vidéo partagée en ligne de l’incident violent, on peut voir un jeune couple plaquer un homme plus âgé au sol alors que des passants interviennent et tentent de mettre fin à l’agression.
Le médecin a été blessé au visage et a été soigné au service des urgences de l’hôpital.
Leur enfant devrait être remis à des proches ou aux autorités chargées de l’aide sociale.
Le centre hospitalier Soroka a déclaré dans un communiqué que le personnel de l’hôpital se réunirait à 8 heures mercredi pour discuter de l’incident et que certaines opérations chirurgicales non urgentes seraient retardées. L’hôpital reprendra son activité complète à 10 heures.
L’Association médicale israélienne a annoncé la grève. Son président, le Prof. Zion Hagay, a promis de lutter contre « l’épidémie de violence dans le système de santé » par tous les moyens disponibles.
Hagay a prévenu que la journée de demain n’était qu’une « grève d’avertissement », ajoutant que « si le gouvernement n’agit pas immédiatement pour renforcer la sécurité et accélérer la législation afin de renforcer l’application de la loi et les sanctions, l’ensemble du système [de santé] se mettra en grève ».
אירוע חמור מאוד: זוג התנפלו על רופא ילדים בסורוקה בגלל שלא הסכים להקדים להם את התור. הרופא נפצע ואושפז pic.twitter.com/8U42UwjFfM
— אריאל עידן (@Arielidan20) January 16, 2023
Plus tôt dans la journée, le tribunal de première instance de Beer Sheva a prolongé la détention provisoire de l’un des suspects, le père de 28 ans, tandis que la mère de 24 ans a été libérée sous réserve de certaines conditions. La police a fait appel de cette dernière décision.
L’avocat de la mère a déclaré qu’elle était enceinte de cinq mois, qu’elle souffrait de TSPT complexe et d’autres maladies et qu’elle était reconnue par l’État comme étant handicapée à 100 %.