Hausse du plan d’aide pour soutenir davantage les catégories défavorisées
Le gouvernement ajoute 480 millions de shekels à l'enveloppe, faisant passer le coût total estimé à 6,48 milliards de shekels ; cela ferait suite aux demandes du parti Kakhol lavan
Le gouvernement a approuvé mercredi soir l’ajout de 480 millions de shekels (121 millions d’euros) à son enveloppe d’aide économique liée au coronavirus annoncé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu la semaine dernière, ce qui porte le coût total estimé de la proposition à 6,48 milliards shekels (1,63 milliard d’euros).
Les fonds supplémentaires permettront de verser des aides plus importantes aux Israéliens qui en ont le plus besoin. La modification du plan a été faite suite aux demandes du parti Kakhol lavan, rapporte le site d’information Ynet.
Il n’a pas été possible de déterminer immédiatement quelles catégories en bénéficieront, mais le bureau du Premier ministre a déclaré dimanche que les personnes « recevant des paiements de soutien pour les soins de convalescence, les personnes handicapées, les personnes bénéficiant de l’assurance revenu, les nouveaux immigrants dans le besoin (qui sont dans le pays depuis au moins deux ans), les chômeurs de plus de 67 ans et les personnes âgées qui reçoivent des suppléments de revenu » recevront tous des subventions plus importantes.
Selon le plan initial de 6 milliards de shekels dévoilé par Netanyahu et le ministre des Finances Israel Katz, tous les Israéliens de plus de 18 ans devaient recevoir rapidement au moins 750 shekels (187,5 euros), indépendamment de leurs revenus ou du fait qu’ils soient économiquement touchés par les mesures gouvernementales visant à contenir le virus.
Cependant, après les critiques des hauts fonctionnaires des finances, des partenaires de la coalition de Netanyahu et de la population, la proposition a été modifiée dimanche, les personnes gagnant plus de 640 000 shekels par an et les fonctionnaires gagnant plus de 30 000 shekels (environ (7 500 euros) par mois n’étant plus éligibles aux allocations.
Le plan aurait rencontré des difficultés juridiques et techniques, malgré la promesse du Premier ministre de distribuer rapidement les aides, selon un reportage de la Douzième chaîne mardi.
Parmi les obstacles rencontrés par le gouvernement, l’Institut national d’assurance ne dispose pas des numéros de compte bancaire de quelque 2 millions de citoyens, ce qui rend floue la manière dont il peut leur transférer les fonds promis, a rapporté la chaîne mardi.
Un autre problème signalé est de savoir comment déterminer quels Israéliens gagnent plus de 640 000 shekels par an et ne seraient pas éligibles pour la subvention.
En outre, selon le reportage de mardi, la décision de ne pas accorder l’argent aux fonctionnaires gagnant plus de 30 000 shekels par mois devrait être annulée en raison de difficultés juridiques non précisées.
Le plan initial, tel que décrit par Benjamin Netanyahu, prévoyait que les couples avec un enfant reçoivent un paiement unique de 2 000 shekels (500 euros), passant à 2 500 shekels (625 euros) pour ceux qui ont deux enfants, et à 3 000 shekels (750 euros) pour ceux qui en ont trois ou plus. Les Israéliens célibataires âgés de 18 ans et plus auraient perçu chacun 750 shekels (187,50 euros).
De hauts fonctionnaires du ministère des Finances, dont le chef du budget Shaul Meridor et la directrice générale Keren Terner Eyal, se sont opposés au plan avant son dévoilement, car il s’agit de « jeter à la mer des valises d’argent que nous n’avons pas », selon la Treizième chaîne.
Meridor a été la cible de Netanyahu et de ses alliés en raison de son opposition au plan, la Douzième chaîne rapportant que Katz l’a réprimandé lors d’une réunion lundi.
« Vos commentaires publics contre le gouvernement sont graves. Quoi que vous et les autres aient à dire, dites-le dans la salle », aurait déclaré le ministre. « Si vous voulez vous exprimer politiquement et publiquement, alors faites de la politique. »
Il n’était pas clair à quelles remarques de Meridor il faisait référence.
Selon un sondage de la Douzième chaîne publié la semaine dernière, 56 % des Israéliens pensent que le programme de distribution d’argent de Netanyahu était principalement motivé par des considérations politiques, contre 36 % qui pensent qu’il a été conçu pour relancer l’économie et 8 % ne savent pas quoi en penser.
Lors de la réunion du cabinet de dimanche matin, les ministres se sont affrontés au sujet des aides controversées, la ministre Gila Gamliel proposant de donner des bons au lieu de transferts d’argent, tandis que le ministre de l’Enseignement supérieur Ze’ev Elkin a indiqué que les subventions ne devraient être accordées qu’à ceux qui reçoivent des allocations de revenu.