Hogeg conservait une liste d’associés importants à qui il vendait des filles – média

La police aurait découvert que l’homme d’affaires, Moshe Hogeg, conservait dans son appartement de Tel-Aviv, une liste de personnalités qui auraient eu des relations sexuelles avec des femmes et des mineures, ou les auraient agressés dans son appartement de Tel-Aviv.

Hogeg est soupçonné d’un certain nombre de crimes sexuels, dont des délits de traite et de prostitution de mineurs, ainsi que de multiples crimes financiers présumés.

« Si la liste [des personnes en question] pouvait être publiée, il y aurait un tremblement de terre ici », a déclaré une source policière à la Douzième chaîne mardi.

Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l’info Inscription gratuite !

« Ce sont des gens qui sont assez familiers pour le grand public », a déclaré la source.

« Il s’agit de l’une des affaires les plus graves sur lesquelles nous avons enquêté au cours de la dernière décennie en matière de traite des femmes et d’exploitation de mineurs à des fins sexuelles. Dans certains cas, certaines des personnes impliquées ont même menacé les mineures qui refusaient d’avoir des relations sexuelles », a déclaré la source au radiodiffuseur.

Outre la traite des êtres humains et la prostitution de mineures, Hogeg, propriétaire du club de football Beitar Jerusalem, est soupçonné d’avoir commis des actes indécents, de harcèlement sexuel, d’avoir exploité un lieu à des fins de prostitution, d’atteinte à la vie privée et d’avoir amené une personne à se prostituer. Il est également soupçonné d’avoir fourni de la drogue et de l’alcool à des jeunes filles mineures.

La police dit avoir la preuve que des femmes et des adolescentes ont été forcées d’avoir des relations sexuelles avec Hogeg et ses associés, a rapporté la Douzième chaîne.

Hogeg aurait filmé de nombreuses rencontres sexuelles, parfois à l’insu des femmes ou des adolescentes concernées. En plus des preuves vidéo, un certain nombre de femmes se seraient présentées à la police pour raconter en détail leurs expériences avec l’homme d’affaires.

Selon le reportage diffusé mardi sur la Douzième chaîne, certains des hommes figurant sur la liste des associés de Hogeg, qui ont eu des relations sexuelles avec les femmes et les adolescents seront interrogés, dont certains sous caution.

Le reportage indique que la police a déjà signé des accords de témoignage avec deux personnes, mais qu’elle en espère une troisième. L’un des individus anonymes qui a déjà signé un accord a déclaré que, bien qu’il ait admis avoir eu des relations sexuelles dans l’appartement de Hogeg, il ne savait pas que sa partenaire était mineure, selon le rapport.

La police pense que certains des crimes présumés ont été commis dans un appartement de luxe appartenant à Hogeg dans le quartier exclusif de Park Tzameret à Tel Aviv.

Vue de gratte-ciel dans le quartier de luxe de Tel Aviv, Park Tzameret, le 7 janvier 2015. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Hogeg, qui a nié toutes les accusations portées contre lui, aurait fourni les femmes et les mineures à des associés d’affaires dans l’appartement, dans le cadre de ses transactions avec eux.

Le tribunal de première instance de Rishon Lezion a prolongé mardi la détention de Hogeg de sept jours supplémentaires. Si les procureurs n’annoncent pas leur intention de l’inculper d’ici le 14 décembre, il sera libéré et assigné à résidence.

Toutefois, pour qu’il soit libéré de la détention officielle, le tribunal a statué mardi, qu’il devra déposer une caution de 10 millions de shekels en espèces, tout en garantissant 20 millions de shekels supplémentaires.

En outre, sa femme et sa belle-sœur devront chacune garantir 20 millions de shekels supplémentaires, ce qui portera la somme totale à 70 millions de shekels.

Les avocats de Hogeg, Amit Hadad et Moshe Mazor, ont déclaré que leur client maintenait son innocence.

« Nous saluons la décision de la police de le libérer à la fin de cette période. Hogeg continue de coopérer avec ses enquêteurs et croit en son innocence, dont il est sûr », ont-ils déclaré dans un communiqué.

Hogeg a été arrêté le mois dernier. Selon les documents judiciaires, il est soupçonné de 21 délits, dont le blanchiment d’argent, le vol et la fraude, ainsi que les crimes sexuels. Il a été placé en détention provisoire depuis son arrestation.

Moshe Hogeg, homme d’affaires israélien et propriétaire du Beitar Jerusalem, sur le terrain d’entraînement de l’équipe à Jérusalem, le 25 juin 2019 (Crédit : Flash90)

Le mois dernier, des images fournies par Hogeg aux enquêteurs l’auraient impliqué dans l’agression sexuelle d’un mineur. Selon un reportage de la Treizième chaîne, Hogeg a présenté à la police des vidéos de ses rencontres sexuelles avec un mannequin, dans le cadre d’un effort pour contester les allégations d’agression sexuelle à son encontre.

Mais les vidéos montraient en fait une jeune fille mineure qui avait été filmée à son insu pendant un acte sexuel, ce qui l’exposait à des accusations supplémentaires, selon le reportage télévisé.

En outre, la Treizième chaîne a diffusé le témoignage détaillé d’un ancien employé d’une agence de mannequins sur l’agression sexuelle présumée menée par Hogeg contre la mannequin, ainsi que le détail des relations financières qu’il entretenait avec d’autres personnes.

Hogeg est un entrepreneur technologique et un trader de crypto-monnaies.

En 2018, il a acheté l’équipe de football du Beitar Jérusalem. En septembre, il a déclaré qu’il allait vendre le club, citant des tendances racistes anti-arabes parmi ses fans « ingrats ».

En mai, Hogeg a fait partie d’un groupe d’hommes d’affaires poursuivis par d’anciens employés d’un fonds de capital-risque israélien qui affirment que trois des plus grandes offres initiales de pièces de monnaie blockchain en Israël de 2017 et 2018 étaient des escroqueries pures et simples.

Hogeg a nié les allégations et a déclaré que le procès est une tentative d’extorsion de la part d’employés mécontents.