Israël en guerre - Jour 369

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Il faut extirper le Hezbollah du Sud-Liban, fût-ce au prix d’une « grande guerre » que nous ne voulons pas

Israël a laissé le Hezbollah se transformer en un véritable monstre et il est aujourd'hui choqué de voir ce qu'il est devenu, a dit l'ancien conseiller à la sécurité de Netanyahu, Yaakov Amidror

Yaakov Amidror, ancien conseiller à la Sécurité nationale, en octobre 2013. (Crédit : Flash90)
Yaakov Amidror, ancien conseiller à la Sécurité nationale, en octobre 2013. (Crédit : Flash90)

L’ex-conseiller à la sécurité intérieure Yaakov Amidror a déclaré mardi qu’Israël devait radicalement changer la donne vis-à-vis du Hezbollah, ce qui pourrait lui valoir une guerre totale.

Cela pourrait arriver, a-t-il dit, alors même que, « pour toutes sortes de raisons, nous ne voulons pas d’une grande guerre dans laquelle Tel-Aviv et Dahieh [le bastion du Hezbollah à Beyrouth] joueraient un rôle – symbolique mais aussi actif ».

En lutte contre le Hezbollah, a déclaré Amidror à N12, Israël « doit parvenir à ce que le Hezbollah ne soit plus près de la frontière et ne puisse même plus rêver à sa version du 7 octobre ».

Pour y parvenir, a-t-il poursuivi, « il se pourrait que nous devions aller au Sud-Liban avec des forces terrestres, pour nous assurer que le Sud-Liban n’ait plus aucune infrastructure du Hezbollah, plus aucun homme armé du Hezbollah ».

Il se pourrait aussi, a-t-il ajouté, qu’« à un moment donné, nous dépassions un certain point… Qui nous mènerait à cette guerre totale. »

Amidror a ajouté qu’Israël devait par ailleurs s’assurer que le Hezbollah ne revienne pas dans le sud-Liban – parce que la résolution 1701 de l’ONU, qui a mis fin à la guerre de 2006, « n’a pas tenu trois minutes. Nous ne pouvons compter sur personne d’autre pour faire le travail. La FINUL [la force de maintien de la paix de l’ONU] est une plaisanterie. »

En outre, a dit Amidror, « nous ne pouvons pas laisser la guerre se terminer pour que le Hezbollah passe les trois prochaines années à se reconstruire. » Bien au contraire, Israël doit « frapper absolument tous les atouts militaires du Hezbollah dont il a connaissance ».

La menace que fait planer le Hezbollah, a-t-il expliqué, « doit être réduite au point que les autorités israéliennes ne diront plus : ‘Nous ne pouvons pas faire cela, sinon le Hezbollah va nous attaquer’. Non. [Il faut que] le Hezbollah ait beaucoup moins de capacités et que nous n’ayons plus peur de ce qui pourrait se passer [lorsque l’armée israélienne aura besoin de cibler ses actifs]. Israël, a-t-il ajouté, ne doit pas répéter ses erreurs des 20 dernières années, en « le laissant gagner en puissance, sans rien faire pour l’arrêter ».

Interrogé sur la question de l’attitude prévisible de l’Iran en la matière, il a répondu que l’Iran pourrait choisir de tirer sur Israël depuis son territoire. Mais si Téhéran entend réarmer le Hezbollah, il lui faudra transporter des armes sur plus de 1 500 kilomètres, ce à quoi Israël a le pouvoir de s’opposer.

Israël a laissé le Hezbollah se transformer en un véritable monstre et il est aujourd’hui choqué de voir ce qu’il est devenu, a-t-il poursuivi. Israël ne peut pas laisser une nouvelle fois le Hezbollah prendre des proportions aussi monstrueuses, a-t-il souligné.

Toujours lors de cette interview, Amidror a qualifié d’« excessivement optimiste » l’estimation d’un membre des autorités israéliennes selon laquelle 50 % des roquettes et missiles du Hezbollah avaient été détruits et noté que, même si c’était vrai, il resterait encore au Hezbollah des dizaines de milliers de roquettes et de missiles. « Nous devons tenir compte non seulement de ce qui a été détruit, mais aussi de ce qui reste ». L’armée a rejeté l’affirmation selon laquelle 50 % des roquettes et missiles du Hezbollah avaient été détruits.

Enfin, il a dit qu’il n’y avait aucune raison de croire que la pression exercée sur le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, permettrait de conclure un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, comme l’aurait déclaré dimanche à la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

« Je ne comprends pas comment on peut décemment mettre les deux choses en perspective. C’est le Hamas qui prend les décisions concernant les otages, le Hezbollah n’a rien à voir là-dedans, à mon avis », a déclaré Amidror, qui a été conseiller à la sécurité de Netanyahu de 2011 à 2013.

Israël doit « continuer à frapper le Hezbollah et l’empêcher de se reconstruire, tout en continuant de cibler le Hamas », ses hommes armés et ses tunnels, a-t-il précisé.

« Le plus important, c’est qu’il y a des otages à libérer [à Gaza]. Il faut faire ça indépendamment de ce que nous faisons au Liban. »

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