Israël a frappé près de 100 convois d’armes depuis 2012 en Syrie ou ailleurs
En avril 2016, le Premier ministre israélien avait admis qu'Israël avait attaqué des dizaines de convois d'armes destinés au Hezbollah
L’aviation israélienne a frappé à près de cent reprises au cours des cinq dernières années des convois transportant des armes destinées au Hezbollah libanais ou à d’autres groupes terroristes en Syrie ou ailleurs, a déclaré un général jeudi.
« Depuis 2012, je parle de dizaines et de dizaines de frappes (…) on est proche d’un chiffre à trois nombres », dit dans le quotidien Haaretz le général Amir Eshel, qui vient de laisser sa place cette semaine au général Amikam Norkin à la tête de l’aviation israélienne.
En avril 2016, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait admis qu’Israël avait attaqué des dizaines de convois d’armes destinés au Hezbollah. Mais l’évaluation fournie par le général Eshel est la plus précise fournie à ce jour par un responsable israélien.
« Une opération peut être un fait isolé, limité et ciblé », a déclaré le général Eshel. « Mais cela peut aussi être une semaine d’activité intense comprenant de très nombreux éléments », a-t-il ajouté, « heureusement cela passe inaperçu ».
Les frappes israéliennes sont assez précises pour éviter une escalade militaire tout en dissuadant de s’en prendre à Israël, a dit le général Eshel.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël suit avec la plus grande attention l’évolution de la situation chez son voisin, veillant à ne pas être aspiré dans le conflit tout en se réservant de frapper ponctuellement des convois à l’attention du Hezbollah ou des positions des forces régulières syriennes.
Israël accuse l’Iran de transférer des armements sophistiqués au mouvement terroriste chiite libanais Hezbollah qui combat en Syrie. L’Iran et le Hezbollah sont à la fois les alliés du régime syrien et deux des grands ennemis d’Israël. Israël s’inquiète aussi du renforcement de la présence iranienne à sa porte.
Israël et la Syrie sont techniquement toujours en état de guerre.