Israël en guerre - Jour 643

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Israël : Le Hezbollah doit être désarmé avant qu’une paix avec le Liban puisse avancer

Saluant les efforts du Liban pour désarmer le groupe terroriste, un responsable souligne que "cela sera très difficile" ; Beyrouth réclame des garanties US quant au retrait total de Tsahal

Des partisans du Hezbollah libanais brandissant des drapeaux et des photos de leur chef éliminé Hassan Nasrallah et du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement devant l'ambassade d'Iran dans la banlieue sud de Beyrouth, pour célébrer le cessez-le-feu entre Israël et la République islamique, le 25 juin 2025. (Crédit : Haitham Moussawi/AFP)
Des partisans du Hezbollah libanais brandissant des drapeaux et des photos de leur chef éliminé Hassan Nasrallah et du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement devant l'ambassade d'Iran dans la banlieue sud de Beyrouth, pour célébrer le cessez-le-feu entre Israël et la République islamique, le 25 juin 2025. (Crédit : Haitham Moussawi/AFP)

Un responsable israélien a déclaré lundi que, bien que des pourparlers sur d’éventuels accords de paix soient en cours avec le Liban et la Syrie, Beyrouth doit d’abord « régler la question » du désarmement du groupe terroriste chiite libanais Hezbollah, soutenu par la République islamique, avant que toute normalisation puisse avancer.

Plus tôt dans la journée, le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a déclaré que le Liban et la Syrie étaient tous deux des candidats potentiels à l’adhésion aux Accords d’Abraham aux côtés du Bahreïn, des Émirats arabes unis et du Maroc, qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020. Un accord avec le Soudan avait également été annoncé à l’époque, mais il n’a pas encore été pleinement concrétisé.

La Syrie et le Liban ne reconnaissent pas Israël et sont techniquement en guerre avec ce pays depuis sa création en 1948.

Mais avant que la paix avec le Liban puisse avancer, « nous devons régler la question du désarmement du Hezbollah. Ce sera très difficile. Je ne sais pas s’ils y parviendront », a souligné le responsable israélien.

Toutefois, ce dernier a indiqué que les forces armées libanaises avaient démontré leur volonté de désarmer le Hezbollah.

« Ils ont certes des limites tant subjectives qu’objectives, mais nous avons l’impression qu’ils font des efforts », a ajouté le responsable.

Le président libanais Joseph Aoun (au centre) posant pour une photo avec le président sortant du comité de veille du cessez-le-feu, le général Jasper Jeffers (à gauche), et son successeur, le général américain Michael Leeney (à droite), au palais présidentiel de Baabda, à l’est de Beyrouth, le 30 avril 2025. (Crédit : Présidence libanaise/AFP)

« À tout le moins, la plupart des soldats [des forces armées libanaises] font des efforts. Nous constatons une application plus ou moins efficace de la loi, mais vous voyez bien que nous frappons presque tous les jours. »

« Cela en dit long », ont-ils déclaré, ajoutant que les contacts avec le comité chargé de la désescalade dirigé par les États-Unis au Liban se poursuivent « en permanence ».

Abordant la question du désarmement du Hezbollah, un responsable libanais a déclaré lundi que le gouvernement cherchait à obtenir des garanties quant au retrait complet des troupes israéliennes du territoire libanais, en réponse à la demande américaine que Beyrouth s’engage officiellement à désarmer le groupe terroriste chiite libanais.

Les dirigeants libanais qui ont pris le pouvoir à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah l’an dernier ont promis à maintes reprises que l’État aurait le monopole des armes, tout en exigeant qu’Israël respecte le cessez-le-feu de novembre qui a mis fin aux combats.

Des partisans du Hezbollah libanais brandissant des drapeaux et des photos de leur chef éliminé Hassan Nasrallah et du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, lors d’un rassemblement devant l’ambassade d’Iran dans la banlieue sud de Beyrouth, pour célébrer le cessez-le-feu entre Israël et la République islamique, le 25 juin 2025. (Crédit : Haitham Moussawi/AFP)

Selon ce responsable qui a requis l’anonymat, Thomas Barrack, ambassadeur des États-Unis en Turquie et envoyé spécial pour la Syrie, a transmis cette demande aux responsables libanais lors de sa visite à Beyrouth le 19 juin.

L’émissaire américain, qui a demandé un engagement formel stipulant que seul l’État détienne le monopole des armes, est attendu à nouveau dans la capitale libanaise d’ici la mi-juillet, a indiqué le responsable libanais.

« Le chef de l’État Joseph Aoun, le Premier ministre Nawaf Salam et le président du Parlement Nabih Berri », allié du Hezbollah, « préparent une réponse », a ajouté le responsable.

« Ils doivent notamment demander un arrêt des violations israéliennes du cessez-le-feu, le retrait israélien du sud du Liban, la libération des prisonniers et la démarcation de la frontière », selon la même source.

L’émissaire américain a également demandé dans sa lettre en trois points que le Liban œuvre à sécuriser sa frontière avec la Syrie et entame des réformes économiques réclamées par la communauté internationale.

Aoun et Salam ont pris le pouvoir au début de l’année, alors que l’équilibre des forces avait changé à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah, qui a considérablement affaibli ce groupe terroriste, acteur important de la politique libanaise depuis longtemps.

Depuis la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah fin novembre 2024, les autorités libanaises affirment démanteler l’infrastructure armée du groupe terroriste soutenu par la République islamique. Mais Israël continue de mener des frappes sur des infrastructures liées au groupe terroriste chiite libanais, et reproche au pouvoir libanais de ne pas faire assez pour le désarmer.

Selon l’accord de cessez-le-feu, le Hezbollah doit se retirer au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière israélienne.

Des soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) circulant dans des véhicules blindés lors d’une patrouille le long de la frontière avec Israël, près du village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, le 4 juin 2025. (Crédit : AFP)

Israël devait pour sa part, selon l’accord, retirer ses troupes du sol libanais, mais maintient cinq positions frontalières qu’il juge « stratégiques« .

Israël maintient sa position sur ces cinq points depuis le début du cessez-le-feu, le 27 novembre 2024, qui a mis fin à plus d’un an d’hostilités initiées par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, dont deux mois de guerre ouverte, au cours desquels Israël a envoyé des troupes terrestres à travers la frontière nord.

Saar, a affirmé lundi qu’Israël était « intéressé » par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban, avec lesquels il est toujours en état de guerre.

Les deux pays n’ont pas donné suite à cette déclaration.

Selon le responsable libanais, l’émissaire américain n’a pas évoqué la normalisation avec Israël parmi ses demandes.

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