Israël promet de « prendre en compte » les inquiétudes US sur Rafah – Maison Blanche
L'offensive prévue par Israël sur le sud de la bande de Gaza a fait l'objet d'un échange "constructif" entre responsables israéliens ont échangé avec leurs homologues américains lors d'une réunion à distance

Les responsables israéliens ont échangé avec leurs homologues américains à distance lundi et ont « accepté de prendre en compte » les préoccupations américaines au sujet de l’offensive prévue par Israël sur Rafah, dans le sud de Gaza, a fait savoir la Maison Blanche.
La situation de cette ville du sud de la bande de Gaza, où sont réfugiés 1,5 million de Palestiniens, pour l’essentiel des déplacés, devait déjà faire l’objet d’une réunion en personne à Washington, mais Israël avait annulé l’envoi de sa délégation il y a une semaine.
Durant deux heures d’un échange vidéo « constructif », les Etats-Unis ont « exprimé leurs inquiétudes sur plusieurs plans d’action à Rafah », selon un communiqué de l’exécutif américain.
« La partie israélienne a donné son accord pour prendre en compte ces inquiétudes et tenir de prochaines discussions entre experts », a ajouté la Maison Blanche.
Une rencontre « en personne » pourrait avoir lieu « dès la semaine prochaine », a-t-elle précisé.
Côté américain, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, et Antony Blinken, son chef de la diplomatie, ont participé à la réunion.
Israël était représenté par le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer et le conseiller à la sécurité nationale Tzahi Hanegbi, selon la Maison Blanche – deux proches de Benjamin Netanyahu.
L’annonce par Israël d’une offensive prochaine à Rafah a suscité beaucoup d’inquiétudes au sein de la communauté internationale, alors que la bande de Gaza, menacée de famine, subit déjà une catastrophe humanitaire.
Le but de la réunion était de « comprendre quels sont leurs plans pour tout type d’opération à Rafah, de comprendre comment ils vont se déplacer ou mener des opérations avec une population très dense, plus d’un million de personnes », avait déclaré plus tôt à la presse une porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh.
Israël avait décidé de ne pas envoyer comme prévu une délégation à Washington au sujet de Rafah, après l’abstention des Etats-Unis à l’ONU le 25 mars, qui a permis l’adoption pour la première fois d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un « cessez-le-feu » immédiat dans la bande de Gaza, après près de six mois de guerre.
Les Etats-Unis, principal soutien militaire d’Israël, s’opposent à toute offensive terrestre de grande ampleur à Rafah.