Israël rejette des accusations suédoises sur des exécutions extrajudiciaires
Margot Wallström a estimé que "la réponse" aux attaques terroristes palestiniennes devait éviter d'être "disproportionnée" ou de comprendre des "exécutions extrajudiciaires"
Israël a qualifié de « scandaleux » des propos de la chef de la diplomatie suédoise qui, selon l’Etat hébreu, l’accuse de procéder à des « exécutions extrajudiciaires » contre les terroristes palestiniens qui ont perpétré des attaques au couteau.
En réponse à des questions de députés lors d’une session du Parlement suédois vendredi, Margot Wallström a condamné les attaques au couteau contre des Israéliens mais a estimé que « la réponse » devait éviter d’être « disproportionnée » ou de comprendre des « exécutions extrajudiciaires ».
« C’est une déclaration scandaleuse, fallacieuse, impertinente et détachée de la réalité », a réagi dans la nuit de vendredi à samedi le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon.
Mme Wallström « propose que les citoyens israéliens présentent leurs cous aux meurtriers qui cherchent à les poignarder », a-t-il soutenu.
« En Israël, toute personne qui commet un crime comparaît devant un tribunal, y compris les terroristes. Les citoyens israéliens doivent vivre confrontés au terrorisme, qui est soutenu par les déclarations fausses et irresponsables de ce genre ».
« Je dénonce les attaques au couteau. Je dis qu’elles sont horribles, qu’elles ne devraient pas arriver et qu’Israël a le droit de se défendre », a dit la ministre suédoise.
« Mais je dis aussi que la réponse ne doit pas être telle – et c’est ce que je dis dans d’autres situations où la réponse se traduit par des exécutions extrajudiciaires ou qu’elle est disproportionnée (…) ».
Un porte-parole de Mme Wallström a clarifié samedi dans un communiqué que la ministre « n’avait pas affirmé qu’Israël menait des exécutions extrajudiciaires ».
Elle « a fait une déclaration générale sur le droit international, le droit à se défendre et l’importance de la proportionnalité et du jugement. Ce qu’elle a dit s’applique à toutes les parties ».
Margot Wallström avait déjà provoqué l’ire d’Israël en déclarant, juste après les attentats de Paris, que le conflit israélo-palestinien était un facteur de radicalisation au Moyen-Orient.