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Israël salue l’Autriche qui prône le passage à l’action contre le Hezbollah

Une résolution adoptée à l'unanimité appelle notamment le gouvernement à combattre les "activités terroristes et criminelles" des soutiens autrichiens du groupe libanais

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Une session du parlement autrichien à Vienne, en Autriche, le 10 janvier 2020 (Crédit : Ronald Zak/AP)
Une session du parlement autrichien à Vienne, en Autriche, le 10 janvier 2020 (Crédit : Ronald Zak/AP)

Israël a salué, dimanche, une résolution adoptée par le Parlement autrichien qui recommande vivement à Vienne ainsi qu’à l’Union européenne (UE) de renforcer leurs actions contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

« C’est une décision importante contre le Hezbollah. J’espère que le gouvernement autrichien va adopter cette décision du Parlement et rejoindre le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas qui ont tous reconnu le Hezbollah, dans son entièreté, comme étant une organisation terroriste », a commenté dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi.

Cette motion non-contraignante qui avait été proposée par deux députés du Parti populaire au pouvoir et par son partenaire de coalition, la formation des Verts, a été approuvée à l’unanimité dans l’après-midi de vendredi. Elle appelle le gouvernement autrichien à prendre des « mesures appropriées et efficaces pour agir contre les activités terroristes et criminelles des soutiens du Hezbollah en Autriche, avec toutes les mesures mises à la disposition de l’Etat ».

La résolution appelle Vienne, par ailleurs, à faire davantage pour contrer les mécanismes de blanchiment d’argent mis en place par le groupe libanais soutenu par l’Iran.

Enfin, la motion recommande vivement au gouvernement du chancelier Sebastian Kurz de « servir d’inspiration à une réévaluation, au sein de l’Union européenne, de la question de la gestion du Hezbollah ».

Dans le texte d’introduction de la résolution, ses auteurs, Reinhold Lopatka et Ewa Ernst-Dziedzic, réaffirment la « responsabilité historique » de l’Autriche à l’égard d’Israël, disant que le droit à l’existence de l’Etat juif ne saurait jamais être remis en cause.

« Pour garantir la sécurité de l’Etat d’Israël à l’avenir, l’UE doit à nouveau réfléchir à son positionnement à l’égard du Hezbollah, dont l’aile armée est considérée comme une organisation terroriste par les Etats-Unis depuis 2013 et dont les activités militaires menacent la sécurité israélienne », ajoutent-ils.

Tous les intervenants qui ont pris la parole lors de la session du Parlement, avant le vote, ont convenu du caractère terroriste du Hezbollah, notant que la division entre ses deux ailes, politique et militaire, était mensongère – surtout parce que l’organisation elle-même ne faisait pas cette distinction.

Un enfant en tenue militaire agite le drapeau du Hezbollah alors que des partisans du chef du groupe, Sayyed Hassan Nasrallah, attendent son discours télévisé dans une banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le dimanche 5 janvier 2020, suite à l’attaque aérienne américaine en Irak qui a tué le général des Gardiens de la révolution iraniens Qassem Soleimani. (AP Photo/Maya Alleruzzo)

Le 30 avril, le gouvernement allemand a officiellement annoncé qu’il mettait hors-la-loi les activités du Hezbollah en ne faisant plus la différence entre les ailes armée et politique du groupe terroriste. Cette initiative a suivi une résolution adoptée au Bundestag et qui a appelé le gouvernement à Berlin à « décréter une interdiction des activités du Hezbollah, dans le but de ne plus tolérer davantage les activités des représentants de l’organisation en Allemagne qui sont contraires aux principes de la compréhension internationale ».

Cette résolution avait été adoptée au mois de décembre avec une importante majorité.

L’Autriche est devenue, ces dernières années, l’un des soutiens les plus fervents de l’Etat juif au sein de l’Union européenne, bloquant, avec la Hongrie, plusieurs tentatives de condamnation de Jérusalem pour son plan d’annexion unilatérale de certains secteurs de la Cisjordanie.

Toutefois, vendredi, le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg a déclaré aux journalistes que Vienne était opposé à ces plans, soulignant que « l’expansion unilatérale d’un territoire va à l’encontre du droit international et de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies depuis 1967. »

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