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Israël s’excuse pour l’interrogatoire de la vice-présidente du New Israel Fund à l’aéroport

Jennifer Gorovitz a été interrogée mercredi par les agents d'immigration au sujet du financement des ONG israéliennes de gauche

Jennifer Gorovitz, vice-présidente du département Finances, Opérations et Administration pour le et PDG de la fédération juive de San Francisco (Crédit : Capture d'écran YouTube )
Jennifer Gorovitz, vice-présidente du département Finances, Opérations et Administration pour le et PDG de la fédération juive de San Francisco (Crédit : Capture d'écran YouTube )

L’Autorité de la population et de l’immigration israélienne s’est excusée jeudi auprès d’une cadre juive américaine du New Israel Fund (NIF), après qu’elle a été retenue pendant 90 minutes à son arrivée en Israël, selon le quotidien Haaretz.

Jennifer Gorovitz, vice-présidente du département Finances, Opérations et Administration pour le NIF, a atteri à Ben Gurion mercredi. Elle raconte qu’après avoir décliné son identité en tant que membre de l’organisation, elle a été emmenée pour être interrogée à trois reprises. Le NIF estime que les motifs étaient politiques.

Amnon Shmueli, le directeur-général par intérim de l’Autorité de la population et de l’immigration israélienne, s’est entretenu avec la présidente du NIF, Talia Sasson jeudi pour éclaircir les circonstances de l’incident.

« Shmueli a clairement affirmé que l’interrogatoire de Gorovitz était une procédure de routine, et que personne n’avait l’intention de la heurter. Le directeur-général s’est excusé au cas où elle aurait été blessée », peut-on lire dans Haaretz, qui a relayé les propos de l’Autorité de la population et de l’immigration.

La députée du Meretz et présidente de la Commission sur les substances contrôlées de la Knesset Tamar Zandberg (Meretz), le 30 juin 2015. (Crédit : Issac Harari/Flash90)
La députée du Meretz et présidente de la Commission sur les substances contrôlées de la Knesset Tamar Zandberg (Meretz), le 30 juin 2015. (Crédit : Issac Harari/Flash90)

Jeudi, la députée de l’opposition Tamar Zandberg a demandé au ministre de l’intérieur Aryeh Deri (Shas) dans un courrier d’étudier cet incident, qu’elle a qualifié de « persécution politique, de harcèlement et de tentative de mise sous silence de ceux qui se battent pour la société israélienne ».

« Je voudrais savoir pourquoi Gorovitz a été détenue, et si une procédure spéciale est réservée aux membres des groupes de défense des droits de l’homme et aux organisations de la société civile », peut-on lire dans le courrier de Zandberg, selon Haaretz.

Mercredi, Gorovitz a déclaré à Haaretz que certaines questions portaient sur les activités du NIF et sur le financement de certaines ONG israéliennes. Durant l’interrogatoire, elle a aperçu les lettres BDS (boycott, désinvestissement et sanctions) dans un document entre les mains de son interrogatrice. Le document semblait contenir de nombreuses informations à son sujet et au sujet de l’organisation.

« Elle m’a demandé ce que fait le New ISrael Fund, et je lui ai répondu que nous finançons les organisations de la société civile, et que nous sommes opposés au mouvement BDS », a déclaré Goroviz à Haaretz.

Elle a affirmé que durant un autre entretien, au cours duquel elle s’est décrite comme « une juive et une sioniste », l’interrogatrice a répliqué sarcastiquement : « oui, bien sûr, vous êtes sioniste ».

Un porte-parole de l’Autorité de la population et de l’immigration du ministère de l’Intérieur a déclaré à Haaretz « que la question du BDS n’a pas été abordée et que ce n’était pas pour cela qu’elle avait été interrogée », et a ajouté « que certaines sources de cet article semblent confuses et inexactes ».

Gorovitz a été relâchée après que certaines personnes affiliées au NIF ont fait pression, notamment un avocat et Sasson, qui a déclaré, dans un communiqué de presse diffusé par le NIF, qu’il lui a été dit que Gorovitz a été détenue « pour des raisons de sécurité intérieure ».

Talia Sasson (photo credit: CC-BY-ND Ralph Alswang/Flickr)
Talia Sasson (Crédit : Ralph Alswang/CC-BY-ND/Flickr)

Sasson a déclaré à Haaretz que l’incident était « un acte majeur, destiné à intimider l’activiste social pour ses activités en Israël et pour la société israélienne. Le gouvernement israélien, dirigé par [le Premier ministre Benjamin] Netanyahu persécute les activistes des droits de l’homme depuis un moment. Désormais, cette politique vise également les juifs de la Diaspora. »

David Burnstein, membre du conseil britannique du NIF a également été retenu et interrogé à l’aéroport de Ben Gurion en septembre dernier pendant deux heures avant de pouvoir entrer dans le pays.

« C’était humiliant et émotionnellement blessant de voir que, bien que je sois juive et sioniste, je puisse ne pas avoir le droit d’entrer dans le pays parce que je n’adhère pas à l’idéologie très à droite du gouvernement », a déclaré Gorovitz dans un communiqué.

« J’ai été profondément choquée que cet endroit que j’aime tant me ferme ses portes. »

Gorovitz a rejoint le NIF en 2015, après avoir été PDG de la fédération juive de San Francisco. Elle se rendait en Israël pour prendre part à une réunion entre cadres du NIF.

« Jenn Gorovitz a dédié sa vie à la défense de la société israélienne », a déclaré Daniel Sokatch, PDG du New Israel Fund.

« Elle est précisément le genre de personnes qu’Israël devrait être fier de compter parmi ses invités. Cela montre bien que le gouvernement droitiste met au point une mise à l’épreuve politique pour décider qui peut entrer ou non dans le pays. Nous n’accepterons pas qu’Israël soit réservé aux ultra-nationalistes. »

L’an dernier, Israël a voté une loi qui mandate les ONG dont plus de la moitié des fonds proviennent de gouvernements étrangers ou d’agence d’État, d’en faire publiquement état dans des rapports, des prospectus et dans toutes les interactions avec le gouvernement, sous peine d’amende.

Presque toute la vingtaine d’ONG concernées par cette loi relève de la gauche, notamment le groupe de défense des droits de l’homme B’Tselem, Yesh Din et Zochrot. De nombreux groupes sont en partie financés par le New Israel Fund, qui siège à New York.

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