Itay Svirsky, 38 ans : Coach de vie et oncle adoré avec un « cœur en or »
Il a été enlevé au kibboutz Beeri le 7 octobre et assassiné en captivité en janvier 2024 : sa dépouille a été retrouvée en décembre 2024
Itay Svirsky, 38 ans et originaire du kibboutz Beeri, a été enlevé dans la maison qui l’a vu grandir le 7 octobre 2023 et conduit dans la bande de Gaza par des terroristes du Hamas.
Ses parents, Orit et Rafi, ont tous les deux été assassinés à Beeri le 7 octobre, sa mère, sous ses yeux.
Selon les informations de l’armée israélienne, Itay a été tué en janvier 2024 : bien que le Hamas assure qu’il a été tué lors d’une frappe aérienne israélienne, les militaires estiment qu’il a été assassiné par ses ravisseurs quelques jours après la mort de Yossi Sharabi, lui aussi kidnappé à Beeri, des suites d’une frappe de Tsahal.
Le corps d’Itay a été découvert par l’armée israélienne à Gaza en décembre 2024. Il a été inhumé au kibboutz Beeri, entre la tombe de son père et celle de sa mère, le 6 décembre dernier, soit près d’un an après sa mort.
Il laisse derrière lui ses trois frères et sœurs, Merav, Yonatan et Yuval. Âgée de 96 ans, sa grand-mère Aviva Sela a survécu à l’attaque de Beeri, alors que son aide-soignante, Grace Cabrera, a elle été assassinée.
Pendant une partie de sa captivité, Itay a été séquestré avec Noa Argamani, sauvée par des soldats israéliens en juin dernier. Lorsque la dépouille d’Itay a été découverte, elle a évoqué sur les réseaux sociaux le « temps passé avec lui en captivité, les mille scénarios imaginés ensemble pour leur retour en Israël, les cafés qu’ils iraient prendre tous les deux, une fois que tout serait terminé, et des rires qu’ils échangeraient ».
Noa a remercié Itay pour « chacun de ces moments passés tous les deux. Tu as été un ami, un grand frère dans ces ténèbres. Tu m’as appris énormément et je garde tout ça avec moi : cela m’accompagnera partout. »
Cadet des trois enfants d’Orit et Rafi, Itay est né à Beeri quelques mois après l’installation de ses parents dans le kibboutz qui a vu grandir sa mère, fille de deux de ses fondateurs, peut-on lire dans la notice nécrologique du kibboutz.
Enfant, il était sportif et jouait au mini-basket-ball, au tennis et au football : il était un fan inconditionnel du Maccabi Tel Aviv et assistait à tous les matchs possibles. Une fois adulte, il s’était mis au jiu-jitsu brésilien ainsi qu’à la boxe thaïlandaise et aux arts martiaux mixtes (MMA) : il s’entraînait beaucoup.
Itay était par ailleurs doué pour la musique : il prenait d’ailleurs des cours de chant et apprenait à jouer de la guitare et du piano.
Après le lycée, il avait fait son service au sein de l’armée de l’air, au contrôle aérien. Puis il était parti en Inde et, à son retour, avait vécu entre Tel Aviv et Beeri.
En 2010, il avait commencé des études de psychologie et philosophie à l’Université de Tel Aviv avant de se tourner vers un cursus d’économie et de décrocher une licence généraliste avant de poursuivre vers une maîtrise en gestion des affaires.
Plus tard, il s’était intéressé au coaching « Satya », dont il avait suivi les cours, et s’était constitué une clientèle.
Viscéralement proche des siens, il était un oncle adoré pour ses neveux, ainsi qu’un fils et un petit-fils des plus attentionnés. C’est lui qui mettait l’ambiance lors des réunions de famille et il revenait à Beeri presque chaque fin de semaine.
Sa tante, Osnat Sela Weinberg, a écrit dans une notice nécrologique que, tout le temps de sa captivité, « Je t’imaginais bien vivant, puis de retour parmi nous, occupé à te remettre des épreuves et à rattraper les heures et jours perdus dans ce rôle d’oncle qui te va si bien… à parler des heures durant à Meravi, Yonatan et Yuval… Je t’imaginais en couple, entouré de beaucoup d’amour… Je voyais toute notre famille vivre et prospérer parce que tout était possible avec toi. »
« Je t’imaginais assis avec grand-mère sur la balançoire, en train de lui apporter une tasse de café, comme tu le faisais toujours avec un dévouement, patience et générosité sans bornes… Assis avec elle au soleil couchant en train de vous faire des confidences », a ajouté Osnat. « Tu étais tellement attentionné, tellement sensible, un être plein d’empathie et de respect, avec un cœur en or. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.