Jeremy Corbyn clame victoire dans la course à la tête du parti Travailliste
Le député d’extrême gauche était depuis longtemps le favori, alors que certains Juifs britanniques expriment leurs craintes quant à ses liens avec des négationnistes
Le parlementaire Jeremy Corbyn a battu samedi ses trois concurrents, plus jeunes et plus au centre, pour devenir le nouveau chef de principal parti d’opposition britannique, le parti Travailliste.
Remportant 59,5 % des voix au premier tour, plus que la moitié nécessaire, Corbyn a remporté une nette victoire sans devoir passer par un second tour.
« Oui, nous l’avons fait ! », ont chanté ses supporters alors que le nouveau dirigeant montait sur le podium lors d’une conférence spécialement organisée à Londres.
Dans son discours de victoire, Corbyn a appelé à une « société plus décente et meilleure » et a appelé à l’unité du parti.
Il a salué « notre parti et notre mouvement comme étant passioné, démocratique, divers, uni et absolument déterminé dans notre recherche d’une société décente et meilleure, qui est possible pour tous ».
Les membres du parti et les soutiens ont eu jusqu’à jeudi pour choisir entre le vétéran d’extrême gauche de 66 ans et ses trois rivaux, tous âgés de la quarantaine.
Il y avait très peu de doutes parmi les preneurs de paris, les sondeurs et au quartier général du parti sur le résultat final.
Corbyn a battu Andy Burnham, Yvette Cooper et Liz Kendall, les trois candidats « raisonnables » du centre gauche qui piétinaient devant la « Corbynmania ».
Corbyn représente la circonscription du North Islington de Londres depuis 1983. Il est connu ni pour être un orateur inspirant ni un chef charismatique, mais projette l’image d’un homme humble qui voyage en vélo et cultive son propre jardin.
Et tandis que les Juifs britanniques ont exprimé des préoccupations quant aux liens quelque peu douteux que Corbyn entretient avec des négationnistes et des groupes terroristes.
Qualifiant le négationisme de l’Holocauste comme « vil et faux », Corbyn a déclaré le mois dernier qu’un activiste palestinien à qui il avait donné de l’argent n’avait pas nié publiquement l’Holocauste à l’époque de leur rencontre il y a 15 ans.
Concernant des liens avec l’islamiste israélien Raed Saleh, il a dit que le sheikh n’avait pas soutenu de points de vue antisémites au moment de leur rencontre.