Jonathan Ken-Dror, 28 ans : « là où le cœur est pur, c’est là que se trouve la fête »
Assassiné alors qu'il tentait de fuir le Festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023

Yehonatan Jonathan « Joni » Ken-Dror, 28 ans, originaire de Hod HaSharon, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas alors qu’il tentait de fuir le Festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023.
Il participait à la rave-party avec sa petite amie depuis trois ans, Yaël Rozman.
Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, Joni, Yaël et un autre ami sont partis en voiture, mais sont restés bloqués dans les embouteillages. Joni a décidé de faire demi-tour et de prendre un autre chemin, mais la voiture a essuyé des tirs nourris des terroristes postés sur le bord de la route.
Blessé, Joni a arrêté la voiture et leur ami a réussi à s’enfuir, mais Yaël est restée pour essayer de soigner Joni et d’obtenir de l’aide. Alors qu’ils étaient allongés, les terroristes les ont criblés de balles, les tuant tous les deux.
Joni a été enterré à Hod Hasharon le 15 octobre. Il laisse derrière lui ses parents, Amir et Ela, et ses deux sœurs aînées, Danielle et Tom.
Il est né à Bonn, en Allemagne, en raison du poste diplomatique de sa famille, et est revenu en Israël à l’âge de 2 ans, s’installant à Hod HaSharon, selon un éloge funèbre de l’État. Après avoir terminé le lycée, il s’est enrôlé dans l’armée israélienne et a servi dans la brigade des parachutistes, notamment en combattant lors de la guerre de Gaza de 2014.
Après sa libération, il a travaillé dans plusieurs restaurants pour économiser en vue d’un grand voyage à l’étranger, qu’il a passé en Extrême-Orient, avec en point d’orgue une période où il a vécu en Nouvelle-Zélande et travaillé comme serrurier. À son retour en Israël, Joni a décidé d’étudier l’administration des affaires au centre académique Ruppin, où il a rencontré Yaël.
Après avoir terminé leurs études, le couple a décidé de s’installer ensemble à Tel Aviv et, en 2022, Joni a ouvert un restaurant dans la ville blanche, appelé Arais Machne Yehuda – une succursale du restaurant original de Jérusalem qui sert les araïs traditionnels, des pitot farcies de viande hachée. Joni aimait la vie nocturne, sortir boire et faire la fête avec des amis, assister à des festivals avec Yaël, déguster des mets fins et les servir aux autres avec le sourire.
En sa mémoire, sa mère prépare un livre de cuisine reprenant tous ses plats préférés. Sa sœur, Tom, a donné à son nouveau-né le nom de Yehonatan, et beaucoup de ses amis et de sa famille se sont fait tatouer un passage des paroles de l’une de ses chansons préférées « là où le cœur est pur, c’est là que se trouve la fête ».
Les sœurs aînées de Joni, Tom et Danielle, ont écrit sur une page commémorative Instagram à « notre petit frère, plus grand que la vie ».
« Toute ta vie, nous, tes grandes sœurs, avons été comme des petites mamans. Tu étais notre bébé Jo, un vrai morveux contre lequel nous ne pouvions jamais nous fâcher. Et même si nous étions les plus âgées, tu nous as appris beaucoup de choses sur la vie. »
Maintenant, « comment sommes-nous censées continuer à vivre sans toi ? Sans tes rires et ta joie. Sans l’énergie que tu apportais à la maison. Sans tes histoires et tes blagues, sans ton esprit et ta vivacité. Comment pouvons-nous ne plus avoir de petit frère ? Tu nous as brisé le cœur. Et il n’y a rien au monde qui puisse combler la perte que tu as causée ».
La mère de Joni, Ela, a raconté au cours d’un podcast commémoratif de Kan que Joni et Yaël « ne se sont pas quittés ni au cours de la vie, ni au cours de la mort ».
« Notre Yehonatan était un garçon toujours entouré de joie et de lumière. Un garçon à l’amour libre, un enfant qui magnétisait tous ceux qui l’entouraient », a-t-elle déclaré.
« Il a pris le monde d’assaut, il a beaucoup ri, il a beaucoup aimé, et il nous a laissé des dernières volontés non écrites mais claires, que nous devons continuer sur ses pas. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.