Jusqu’à 30 000 shekels de prime pour les profs et psychologues qui s’installent près de Gaza
Les thérapeutes, conseillers, enseignants de maternelle et professeurs de certaines matières déjà sur place pourront prétendre à une subvention allant jusqu'à 8 000 shekels
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Les psychologues et conseillers d’éducation, les enseignants de maternelle et professeurs de certaines matières peuvent prétendre à des aides allant jusqu’à 30 000 shekels s’ils choisissent d’exercer leurs fonctions au sein des communautés frontalières de Gaza pendant la prochaine année scolaire, qui commence la semaine prochaine, ont annoncé lundi l’autorité de Tekuma et les ministères de l’Éducation et des Finances.
Les aides iront aux nouvelles recrues de cette région, désormais connue sous le nom Tekuma, à la condition d’y travailler durant une année scolaire entière à un poste d’une quotité correspondant à un tiers temps plein au minimum.
Elles concernent les enseignants de mathématiques, d’anglais, d’informatique, de physique, de biologie, de chimie, de matières technologiques et de matières « thérapeutiques » comme la santé et l’art.
Les enseignants déjà installés dans la région recevront des « aides dites de stabilité » pouvant aller jusqu’à 8 000 shekels.
Ces aides s’ajoutent aux salaires versés. Leur montant exact dépendra du nombre d’heures effectivement travaillées. Elles seront versées en deux temps : avec le salaire de novembre (payé en décembre) et celui de mai, payé en juin.
On estime que la plupart des 30 000 enfants évacués de la région de Tekuma y sont revenus, mais les chiffres précis sont attendus à l’issue de la rentrée scolaire, le 1er septembre prochain.
Ils ont été évacués vers d’autres régions en Israël suite à l’attaque des terroristes du Hamas, le 7 octobre, qui a fait 1 200 victimes civiles israéliennes et 251 otages emmenés dans la bande de Gaza. On estime à 105 le nombre d’otages encore dans l’enclave, dont les corps de 34 morts confirmés par Tsahal.
De nombreux enfants ont dû se cacher des heures durant dans la pièce sécurisée de leur maison alors que les terroristes se déchaînaient au sein de leur communauté. Ils sont nombreux à avoir été témoins d’actes de barbarie indicibles au moment de leur évacuation et à avoir perdu des amis ou des membres de leur famille.
Le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, a déclaré que les élèves de la zone frontalière recevraient « la meilleure instruction de tout Israël ». Les aides, a-t-il précisé, ne sont pas seulement là pour récompenser le « sens du devoir et l’engagement personnel » des bénéficiaires, ils sont aussi un investissement dans l’avenir des élèves et des communautés » de la région.
Ohad Elkabetz, adjoint principal à la Direction des salaires du ministère des Finances, a indiqué que l’appui aux services publics était « au cœur » de la politique du gouvernement dans la région frontalière de Gaza.
« Il est essentiel de renforcer les équipes éducatives pour prendre en charge la dimension à la fois pédagogique, sociale et émotionnelle de la situation des élèves… ainsi que pour gérer les complexités des situations hors du commun engendrées par l’ampleur de ce qui s’est passé, sans oublier leurs conséquences et l’impact d’un éloignement prolongé de leur maison », a déclaré M. Elkabetz.