La cheffe de la diplomatie allemande de nouveau au Proche-Orient lundi
Annalena Baerbock participera à la conférence sur la Sécurité d'Herzliya et ira également à Ramallah et au Liban
La cheffe de la diplomatie allemande va retourner au Proche-Orient à partir de lundi, notamment en Israël pour discuter d’issues à la « situation dramatique pour la population à Gaza » provoquée par la guerre entre le Hamas et Israël, a annoncé vendredi une de ses porte-parole.
Annalena Baerbock, qui s’est maintes fois rendue dans la région depuis l’attaque meurtrière du Hamas contre des civils israéliens du 7 octobre, participera lundi à la conférence sur la Sécurité d’Herzliya, où elle fera un discours, a poursuivi Kathrin Deschauer au cours d’une conférence de presse régulière.
Le lendemain, elle ira à Ramallah, en Cisjordanie, où elle rencontrera le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, puis retournera sur le territoire israélien pour des discussions avec son homologue Israël Katz.
La ministre bouclera son déplacement dans la région au Liban, au cœur d’une intensification des tensions entre le Hezbollah et Israël. Elle y aura différents entretiens, en particulier avec le ministre de la Migration, a souligné la porte-parole.
Les thèmes restent les mêmes : « la guerre à Gaza et la situation humanitaire toujours catastrophique sur place et aussi la question d’un avenir qui permettrait aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre ensemble en sécurité », a-t-elle ajouté.
L’Allemagne, comme ses alliés occidentaux, plaide pour une solution à deux Etats distincts et souverains, une option à laquelle le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu a en revanche toujours été opposé, a fortiori depuis le 7 octobre.
« La situation particulièrement tendue et dangereuse à la frontière entre Israël et le Liban » sera également abordée à l’occasion de ce voyage, a encore dit Kathrin Deschauer.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 251 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 37 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 15 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
En représailles, Israël a juré d' »anéantir » le mouvement islamiste. Plus de 37.400 personnes ont été tuées dans les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.
On estime que 116 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, mais certains ne sont plus en vie. 105 civils ont été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages ont été remis en liberté avant la trêve. Sept otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 19 otages ont également été récupérés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.
L’armée israélienne a confirmé la mort de 41 personnes, qui sont toujours détenues par le Hamas et ses complices, tuées le 7 octobre ou en captivité, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza. Une personne est portée disparue depuis le 7 octobre.
Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.