France : La justice interdit la participation de sociétés israéliennes à Eurosatory
Le tribunal de Bobigny a ordonné l'interdiction de toute personne travaillant pour une société de défense israélienne d'assister au salon de l'armement qui se tiendra à Paris du 17 au 21 juin

Le tribunal de Bobigny a ordonné vendredi l’interdiction de la participation des industriels israéliens de l’armement au salon de défense Eurosatory qui ouvre ses portes lundi près de Paris, une mesure que le gouvernement français avait déjà prise.
Quatre ONG ont déposé un recours en référé estimant que l’annulation des participants israéliens ne suffit pas à mettre fin « au risque de dommage imminent et de trouble manifestement illicite », selon un arrêt consulté par l’AFP.
Elles estiment que la société Coges Event, organisateur du salon, « n’a pas interdit aux vendeurs et acheteurs israéliens d’accéder au salon, ce qui caractérise l’infraction de complicité de crime ».
Le tribunal a enjoint Coges Events à faire interdire « la participation sous quelques formes que ce soit, des industriels de l’armement israéliens et de toute personne salariée ou représentante des entreprises d’armement israéliens, ainsi que de toute personne physique ou morale susceptible d’opérer comme leur courtier ou leur intermédiaire ».
Elle interdit « aux autres entreprises ou exposants d’accueillir sur leur stand des représentants d’entreprises israéliennes en matière d’armement, de vendre ou faire la promotion d’armes israéliennes ».
Fin mai, le gouvernement français avait annulé la participation des firmes israéliennes de l’armement à Eurosatory, après une frappe visant deux terroristes haut placés du groupe terroriste palestinien du Hamas. La frappe aurait également touché une zone du quartier Tel al-Sultan de Rafah, dans l’ouest de la ville, où des milliers de personnes s’étaient réfugiées.
Benny Gantz, alors membre du cabinet de guerre israélien, avait demandé à la France de « revenir » sur cette décision.
Un peu plus de 2 000 exposants sont inscrits pour Eurosatory, un salon international de défense et de sécurité terrestre, qui aura lieu du 17 au 21 juin à Villepinte, au nord de Paris. Soixante-quatorze entreprises israéliennes, dont les principaux industriels de défense d’Israël devaient y participer, selon les organisateurs.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 251 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Plus de 37 200 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’ONU indique que quelque 24 000 victimes ont été identifiées dans les hôpitaux à ce jour. Le reste du chiffre total est basé sur des « informations médiatiques » plus obscures du Hamas.
Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.