Lapid : Le gouvernement « anarchiste » avait prévu « la violente émeute » à la Cour
Le chef de l'opposition a justifié ses accusations : aucune sanction ni critique n’a été formulée après que des manifestants ont bruyamment perturbé l'audience sur le renvoi du chef du Shin Bet

Le chef de l’opposition Yaïr Lapid a critiqué mercredi le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour ne pas avoir condamné « la violente émeute » de mardi à la Haute Cour de justice. Il a affirmé que l’absence de censure était due au fait « qu’ils l’avaient planifiée ».
« Un jour s’est écoulé, et pas un seul membre du gouvernement ou de la coalition n’a dit un mot sur la violente émeute qui s’est déroulée à la Cour suprême, sur les insultes, sur les menaces, sur la tentative de sabotage de l’État de droit, sur le manque total de respect. Il n’y a pas eu une seule condamnation, pas une seule critique, pas même un mot », a écrit Lapid sur le réseau social X.
« Pourquoi ? Parce qu’ils l’avaient prévu. Parce qu’ils sont des anarchistes. Parce que ce gouvernement veut démanteler le pays. »
Mardi, des manifestants avaient interrompu à plusieurs reprises l’audience de la Haute Cour concernant le limogeage du chef de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, Ronen Bar.
La Cour avait été contrainte d’interrompre la procédure après un long discours d’Itzik Bonzel, dont le fils Amit est mort en décembre 2023 en combattant le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Bonzel avait accusé la Cour d’examiner les recours déposés contre le renvoi de Bar, en déclarant que les mains du chef de l’agence de sécurité intérieure « étaient tachées de sang » et qu’il n’y avait aucune raison de discuter des recours demandant à la Cour d’annuler son éviction, puisqu’il avait assumé la responsabilité de ne pas avoir anticipé le pogrom du 7 octobre 2023.
Parmi les personnes impliquées dans les bruyantes protestations figurait la députée Tally Gotliv (Likud), qui avait fait valoir qu’elle ne pouvait être expulsée de la salle d’audience en raison de son immunité parlementaire.
Des manifestants pro-gouvernement avaient perturbé la séance dès son ouverture, scandant « Vous n’avez aucune autorité » à l’entrée des juges.