Lapid presse Katz d’émettre 7 000 ordres de recrutement pour les Haredim
Le précédent ministre de la Défense avait annoncé qu'il enverrait 7 000 ordres d'enrôlement aux membres de la communauté ultra-orthodoxe la semaine dernière
Le chef de l’opposition Yaïr Lapid a appelé lundi le nouveau ministre de la Défense Israel Katz à ne pas commencer son mandat par une « reddition complète à la politique et la négligence complète des combattants de Tsahal », exigeant qu’il émette les 7 000 ordres d’enrôlement aux membres de la communauté ultra-orthodoxe – ou Haredim – annoncés la semaine dernière sous son prédécesseur Yoav Gallant.
« Si Katz ne délivre pas les ordres et n’annonce pas son opposition au projet de loi visant à exempter les Haredim du service militaire, alors il sortira de la scène de l’histoire comme quelqu’un qui avait la possibilité de devenir le ministre de la sécurité [mais] a préféré être le ministre de l’évasion. »
« Si ces ordres s’arrêtent, ou disparaissent, ou s’évaporent ou se dissolvent, alors Israel Katz n’est pas le ministre de la Défense […] mais un petit politicien qui a reçu une nomination politique parce que [le Premier ministre Benjamin] Netanyahu s’est dit ‘qu’il n’y a pas de problème pour le bousculer, [puisqu’]il n’a pas de colonne vertébrale’. »
Interrogé par le Times of Israel sur les informations selon lesquelles Netanyahu aurait dit à son cabinet que le soutien de la procureure générale Gali Baharav-Miara à la destitution du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir est « le chemin le plus rapide vers une crise constitutionnelle », Lapid a répondu que ce ministre d’extrême-droite représentait un danger pour l’État d’Israël.
« Je ne sais pas ce que [Netanyahu] a dit au conseil des ministres. La question est de savoir si Ben Gvir est à la hauteur de sa position ou non. Il représente un danger pour la nation d’Israël », a-t-il ajouté.
« Mais cette décision est celle de la Haute Cour. Et si c’est la décision de la Cour, elle devra être respectée parce que c’est la loi. Je ne suis pas convaincu que le gouvernement désobéira à la Cour, parce que cela est inacceptable et que ce serait la fin de l’État d’Israël en tant que
démocratie. »