Le conseiller à la sécurité nationale américain en Israël pour parler de l’Iran
Sullivan va rencontrer Bennett ainsi que son homologue israélien Eyal Hulata ; il s'entretiendra avec le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas

Le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan devrait arriver mardi en Israël à la tête d’une délégation des États-Unis. Il s’entretiendra pendant son séjour avec le Premier ministre Naftali Bennett d’autres hauts-responsables, des réunions qui devraient porter sur l’Iran et sur d’autres questions stratégiques.
Sullivan participera également à la quatrième rencontre du Groupe de consultation stratégique (SCG) aux côtés de son homologue israélien, Eyal Hulata. Le SCG est un groupe bilatéral dont l’objectif est de développer la collaboration entre les deux pays dans les initiatives visant à empêcher l’Iran d’obtenir l’arme atomique.
Sullivan est accompagné dans ce déplacement par l’envoyé américain au Moyen-Orient, Brett McGurk, et par la secrétaire-adjointe aux Affaires proche-orientales du département d’État, Yael Lempert.
Après ses réunions en Israël, Sullivan se rendra à Ramallah pour y rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Lempert partira ensuite pour la Jordanie où elle s’entretiendra avec de hauts-responsables du gouvernement et notamment avec le ministre de l’Eau et de l’irrigation, Mohammed Al-Najjar, et le ministre de la Planification et de la coopération internationale Nasser Shraideh, a précisé le département d’État – apparemment pour évoquer l’accord de principe entre la Jordanie et Israël dans les secteurs de l’énergie et de l’eau.
Ces entretiens vont avoir lieu alors que les diplomates européens ont averti que les négociations de Vienne portant sur la reprise de l’accord sur le nucléaire qui avait été signé en 2015, appelé le JCPOA, « arrivent rapidement à leur terme ».
Dans un coup porté aux intermédiaires européens, la république islamique a réclamé une nouvelle pause dans les pourparlers dont l’objectif est la réintégration des États-Unis dans l’accord et la réduction des activités nucléaires de l’Iran. Téhéran avait renforcé ouvertement ses activités atomiques après le retrait des Américains du JCPOA, en 2018.
Les discussions avaient recommencé à la fin du mois de novembre après une rupture de cinq mois qui avait été entraînée par l’élection d’un nouveau gouvernement issu de la ligne ultra-radicale du régime en Iran.
Les Occidentaux s’inquiètent notamment de la possibilité que la république islamique fasse bientôt suffisamment de progrès dans ses activités nucléaires pour rendre obsolète l’accord – qui prévoyait une réduction drastique du programme atomique du pays contre un allègement des sanctions économiques.