Israël en guerre - Jour 432

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Le ministre de la Défense affirme que le Hamas a « perdu le contrôle de Gaza »

L'armée détaille l'élimination de plusieurs commandants du Hamas ; des soldats se sont photographiés à l'intérieur du Parlement du Hamas

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des soldats de la Brigade Golani de l’armée israélienne, dans le Parlement de Gaza, après la capture du site, le 13 novembre 2023. (Crédit : Réseaux sociaux ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Des soldats de la Brigade Golani de l’armée israélienne, dans le Parlement de Gaza, après la capture du site, le 13 novembre 2023. (Crédit : Réseaux sociaux ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré lundi que le Hamas avait perdu le contrôle de la bande de Gaza, alors que Tsahal s’apprête à s’emparer entièrement de la ville de Gaza.

« Aucune force du Hamas n’est capable d’arrêter Tsahal. L’armée israélienne progresse sur tous les points. L’organisation du Hamas a perdu le contrôle de Gaza. Les terroristes fuient vers le sud. Les civils pillent les bases du Hamas. Ils n’ont aucune confiance dans le gouvernement de Gaza », a déclaré Gallant, après un bilan des combats.

Lundi soir, le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que les forces israéliennes avaient perquisitionné l’hôpital Rantisi de la ville de Gaza, qui soigne des enfants, et que des terroristes du Hamas s’y étaient retranchés. Il a ajouté que l’armée dispose d’éléments indiquant que des otages y étaient détenus.

« Sous l’hôpital, au sous-sol, nous avons trouvé un centre de commandement et de contrôle du Hamas, des vestes explosives, des grenades, des fusils d’assaut AK-47, des engins explosifs, des RPG et d’autres armes », a déclaré Hagari lors d’une conférence de presse en anglais.

L’armée a déclaré avoir tué un groupe de terroristes qui avaient tiré sur les troupes d’un autre hôpital de la ville de Gaza, et a publié des images. Elle a annoncé avoir tué un certain nombre de commandants du Hamas lors de frappes aériennes au cours de la journée de lundi et a fourni des détails sur les efforts qu’elle a déployés pour éliminer les commandants sur le terrain et perturber les opérations du groupe terroriste dans la bande de Gaza au cours des dernières semaines.

Une image circulant lundi sur les réseaux sociaux montre des troupes de la Brigade Golani de Tsahal à l’intérieur du bâtiment du Parlement de Gaza, dans la ville de Gaza, après avoir pris le contrôle du site.

Un terroriste du Hamas muni d’un lance-roquettes tirant sur les troupes israéliennes depuis l’entrée de l’hôpital al-Quds dans la ville de Gaza. (Crédit : Armée israélienne)

Lundi soir, pour la première fois depuis vendredi, une salve de roquettes a été lancée depuis Gaza sur le centre d’Israël. Des sirènes ont également retenti à Ashkelon et dans d’autres régions du sud d’Israël. Aucun blessé ni dégât n’a été signalé.

Une cellule de lance-roquettes dans un hôpital

Les troupes ont tué les membres d’une cellule terroriste qui a ouvert le feu sur les forces israéliennes depuis l’hôpital al-Quds dans la ville de Gaza lundi. La cellule de l’hôpital a ouvert le feu sur les troupes de la 188e brigade blindée avec des armes légères et des lance-roquettes (RPG), alors qu’elle se trouvait parmi « un groupe de civils à l’entrée de l’hôpital », selon Tsahal.

Israël affirme que le Hamas a installé des centres de commandement dans les hôpitaux de Gaza et qu’il utilise les civils qui s’y trouvent, notamment les patients, comme boucliers humains.

Avec l’appui de l’arme de l’air, Tsahal a riposté sur les terroristes du Hamas, tuant 21 d’entre eux. Aucun soldat n’a été blessé, mais un char a été endommagé par un lance-roquettes, a ajouté Tsahal.

Pendant l’échange de tirs, l’armée affirme que des civils ont été vus quittant l’hôpital et que des terroristes sont sortis des bâtiments adjacents et se sont cachés parmi eux pour attaquer les forces israéliennes.

Après avoir tiré au lance-roquettes sur les soldats, Tsahal a déclaré que les terroristes s’étaient enfuis à l’intérieur de l’hôpital.

L’armée a publié des images de la bataille qui semblent montrer des terroristes armés de lance-roquettes se précipitant vers l’hôpital.

« Cet incident est un nouvel exemple de l’utilisation abusive par le Hamas de structures civiles, notamment d’hôpitaux, pour mener des attaques », a déclaré Tsahal.

Des commandants du Hamas tués, des opérations perturbées

Tsahal a déclaré avoir tué un certain nombre de commandants du Hamas lors de frappes aériennes dans la bande de Gaza lundi. Parmi ces officiers supérieurs tués se trouve Yakub Ashur, le commandant du réseau de missiles guidés antichar du Hamas, qui opérait au sein de la brigade Khan Younis, selon Tsahal.

L’armée israélienne a affirmé qu’Ashur, « dans le cadre de son rôle, a participé à la conduite et à la direction d’offensives contre les forces de Tsahal ».

Des soldats israéliens dans le nord de Gaza, sur une photo diffusée le 11 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

Des frappes distinctes ont également tué Hamis Dababash, un membre vétéran du groupe terroriste et ancien chef de la division des renseignements du Hamas ; Tahsin Maslam, chef de la compagnie de soutien au combat pour les opérations spéciales du Hamas à Beit Lahia ; Jihad Azam, un officier des renseignements du Hamas dans le quartier Zeitoun de la ville de Gaza ; et Munir Harb, chef de l’information de la brigade de Rafah.

Selon l’armée israélienne, avant le 7 octobre, le Hamas comptait quelque 30 000 combattants dans la bande de Gaza, répartis en cinq brigades régionales, 24 bataillons et quelque 140 compagnies. Selon Tsahal, chaque brigade du groupe terroriste palestinien dispose d’un réseau de missiles antichars, d’équipes de tireurs d’élite et d’ingénieurs, de défenses aériennes et d’un réseau de tirs de roquettes. Chaque brigade dispose également d’un certain nombre d’avant-postes et de bastions dans leurs régions respectives.

Tsahal a indiqué qu’elle s’était attachée à tuer les commandants des brigades et des bataillons, en particulier ceux du nord de la bande de Gaza, où l’armée mène une incursion terrestre.

Selon l’armée israélienne, les bataillons du Hamas dans le nord de la bande de Gaza ont subi des « coups importants » et nombre d’entre eux peinent à mener des attaques organisées à grande échelle. Les bataillons du camp de Shati et de Daraj-Tuffah ont été les plus durement touchés.

Le commandant adjoint du bataillon du camp de Shati, plusieurs commandants de compagnie et 200 autres membres ont été tués lors de frappes aériennes et d’opérations terrestres israéliennes. Certains des principaux bastions du bataillon ont été capturés par Tsahal. Ce bataillon est également chargé du principal centre de commandement du groupe terroriste, situé sous l’hôpital Shifa selon l’armée.

Parallèlement, le bataillon Daraj-Tuffah a également subi de lourdes pertes lors des opérations de Tsahal. L’armée affirme avoir tué l’ensemble de ses hauts responsables, y compris le commandant du bataillon, son adjoint et plusieurs commandants de compagnie, ainsi que 260 terroristes.

Conditions humanitaires

L’agence controversée des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a déclaré lundi que ses opérations à Gaza seraient interrompues dans les deux jours en raison d’une pénurie de carburant.

« L’opération humanitaire à Gaza s’arrêtera dans les prochaines 48 heures, car aucun carburant n’est autorisé à entrer à Gaza », a écrit Thomas White, chef de l’UNRWA à Gaza, sur X.

White a également écrit sur X : « Aucun carburant n’est entré à Gaza depuis le 7 octobre ». Israël a bloqué les transferts de carburant vers Gaza, affirmant qu’il s’agissait d’une ressource vitale pour les attaques terroristes du Hamas. L’armée israélienne déclaré avoir fourni 300 litres de carburant à l’hôpital Shifa dimanche, en coordination avec son personnel, mais que le Hamas avait empêché le centre hospitalier en difficulté de les accepter.

Le Premier ministre de l’Autorité palestinienne (AP), Mohammad Shtayyeh, a également demandé lundi à l’Union européenne et aux Nations unies de « larguer de l’aide » à Gaza.

« J’appelle les Nations unies et l’Union européenne à larguer de l’aide sur la bande de Gaza, en particulier dans le nord, comme cela a été fait à maintes reprises dans le monde », a-t-il dit.

Les organisations ne pourraient pas le faire sans une coordination préalable avec Israël. La Jordanie a déjà procédé à deux largages d’aide sur Gaza, coordonnés avec les autorités israéliennes.

Des camions transportant de l’aide humanitaire entrant dans le sud de la bande de Gaza depuis l’Égypte via le poste-frontière de Rafah, le 2 novembre 2023. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)

La plupart de l’aide humanitaire entre dans la bande de Gaza par le poste frontière de Rafah, contrôlé par l’Égypte.

Dans le sud de la bande lundi après-midi, une évacuation a eu lieu pour 69 citoyens jordaniens résidant à Gaza qui ont été autorisés à partir par le point de passage de Rafah, selon le ministère des Affaires étrangères jordanien.

Une équipe de l’ambassade jordanienne en Égypte s’est rendue au point de passage pour accueillir les citoyens, leur fournir une assistance médicale et assurer leur retour en Jordanie le plus rapidement possible, ajoute le communiqué.

Lundi, l’Union européenne a également condamné le Hamas pour son utilisation d’hôpitaux et de civils comme « boucliers humains ».

On estime que l’un des principaux centres de commandement du Hamas se trouve sous l’hôpital al-Shifa, dans la ville de Gaza, que Tsahal a encerclé ces derniers jours.

Le chef des affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, a déclaré que, dans le même temps, l’Union demandait à Israël « de faire preuve d’un maximum de retenue et de ciblage afin d’éviter les pertes humaines ».

Les pays de l’UE se joignent également aux « appels à une pause immédiate dans les hostilités et à la mise en place de corridors humanitaires, notamment par le biais d’une capacité accrue aux postes frontières et d’une route maritime dédiée, afin que l’aide humanitaire puisse atteindre en toute sécurité la population de Gaza ».

Et ils ont réitéré leur « appel au Hamas pour la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Il est essentiel que le Comité international de la Croix-Rouge ait accès aux otages ».

Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, faisant sonner une cloche pour indiquer le début d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE dans le bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, le 13 novembre 2023. (Crédit : Virginia Mayo/AP Photo)

Israël a juré d’éliminer le Hamas à Gaza après que le groupe terroriste a déclenché la guerre par un massacre dans le sud d’Israël le 7 octobre, tuant environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et faisant quelque 240 captifs.

Le ministère de la Santé, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 11 000 personnes auraient été tuées depuis le début de la guerre. Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et ne font pas de distinction entre les civils et les agents du Hamas, ni entre les personnes tuées par les frappes aériennes israéliennes et celles tuées par des tirs de roquettes palestiniennes ratés.

Huit enfants ont été retrouvés morts dans cette habitation du kibboutz Beeri, tués par des terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023. (Crédit : David Horovitz/Times of Israel)

Par ailleurs, un navire turc transportant du matériel pour les hôpitaux de campagne est arrivé lundi dans le port égyptien d’al-Arish, près du point de passage de Rafah avec Gaza, a déclaré un responsable du port.

Il s’agit du premier navire de secours transportant des hôpitaux de campagne pour Gaza à arriver en Egypte. L’Italie et la France envoient également des navires-hôpitaux qui devraient également être stationnés près de Gaza.

« Le navire qui est arrivé à l’aéroport d’Al-Arish transporte du matériel, des générateurs, des ambulances pour établir 8 hôpitaux de campagne », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère turc de la Santé.

Le vice-ministre de la Santé du Hamas, Youssef Abu Rish, a affirmé lundi que le nombre de morts à Shifa était passé à 27 adultes en soins intensifs et à sept bébés depuis le week-end, l’établissement ayant souffert d’une pénurie de carburant. Ces chiffres n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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