« Les idées juives empoisonnent les gens », un fonctionnaire du Département d’État
Fritz Berggren travaille comme fonctionnaire de niveau intermédiaire depuis 2009 ; son site personnel, sous son propre nom, diffuse du contenu nationaliste blanc et antisémite

JTA – Fritz Berggren, un employé du Département d’État américain, tient un blog consacré à l’attaque des Juifs et à la promotion du nationalisme chrétien blanc.
« Jésus-Christ est venu pour sauver le monde entier des Juifs – les fondateurs de la première religion anti-chrétienne, ceux qui sont la semence du Serpent, cette couvée de vipères », a écrit Berggren dans un texte publié le 4 octobre 2020 sur son site web et intitulé « Les Juifs ne sont pas le peuple élu de Dieu. Judéo-chrétien est anti-Christ ».
Plus loin dans le post, il écrit : « Les idées juives empoisonnent les gens ».
Berggren partage ses opinions extrémistes et antisémites sous son vrai nom depuis des années alors qu’il travaillait comme fonctionnaire de niveau intermédiaire. Politico a signalé la connexion pour la première fois vendredi après avoir été informé par des fonctionnaires actuels et anciens du Département d’État.
Berggren défend l’idée, commune à l’extrême-droite, que les blancs risquent d’être éliminés par l’évolution démographique et les persécutions organisées. Il s’élève couramment contre Black Lives Matter et d’autres mouvements sociaux identifiés comme étant de gauche.

Vendredi après-midi, il a publié un nouveau billet intitulé « Bienvenue, lecteurs de Politico ! » Il a conclu le billet par un PS : « Si vous ne l’avez pas déjà supposé, mes idées sont les miennes et ne reflètent aucun employeur, entreprise, agence, pays, etc. »
Politico a rapporté que M. Berggren travaille pour une unité du Département d’Etat qui s’occupe des visas spéciaux d’immigrants pour les Afghans. Il a été identifié comme un travailleur du service des affaires étrangères dès 2009.
Selon les informations biographiques que Berggren partage en ligne, il est titulaire d’un doctorat de l’université de Miami. Son nom figure en effet sur le site web de l’université, indiquant qu’il a réalisé une thèse de doctorat en 2001 sur Gerardo Machado, un dictateur cubain du début du XXe siècle.