Les sénateurs démocrates qui ont soutenu l’accord nucléaire rencontrent Netanyahu
La délégation a abordé l'accord nucléaire, la menace posée par l'Iran et le terrorisme avec les dirigeants israéliens

Une délégation de huit sénateurs américains démocrates qui ont soutenu l’accord nucléaire avec l’Iran a rencontré les dirigeants israéliens et discuté de la surveillance de l’accord.
La délégation qui s’est rendue en Israël la semaine dernière a inclus les sénateurs Kirsten Gillibrand de New York, Chris Coons du Delaware, Heidi Heitkamp du Dakota du Nord, Tim Kaine de Virginie, Tammy Baldwin du Wisconsin, Mazie Hirono de Hawaï, Cory Booker du New Jersey et Gary Peters du Michigan.
Dans des déclarations mardi, les sénateurs ont fait écho aux promesses faites l’an dernier par le président Barack Obama et le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour surmonter l’acrimonie entre les deux pays créée par le débat sur l’allègement des sanctions contre des restrictions nucléaires inclus dans l’accord et à travailler ensemble pour le faire respecter.
Les huit sénateurs faisaient partie des 42 sénateurs qui étaient favorables à l’accord conclu entre l’Iran et les six grandes puissances et qui ont bloqué la proposition avancée par les républicains, soutenue par Netanyahu et l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), pour tuer l’accord.
Gillibrand a indiqué dans sa déclaration que lors des réunions avec Netanyahu et d’autres dirigeants israéliens, les sénateurs ont discuté « des menaces continues de l’Iran et de ses mandataires, du terrorisme et de l’extrémisme violent dans la région, l’avenir d’Israël, et comment les Etats-Unis peuvent continuer à travailler avec Israël pour assurer sa sécurité ».
Les sénateurs se sont également rendus dans les zones palestiniennes ainsi qu’en Turquie, où ils ont rencontré le président Recep Tayyip Erdogan, qui a appelé récemment à la réconciliation entre la Turquie et Israël.
La délégation s’est également rendue à Vienne pour rencontrer des représentants de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’organisme des Nations unies le respect de l’accord par Téhéran.
Dans sa déclaration, Kaine a indiqué que lors de la réunion à Vienne, il
« a souligné que la crédibilité de l’AIEA est liée à la mise en œuvre et au suivi de l’accord sur le nucléaire et que ce serait un coup destructeur pour l’organisation si elle ne se rend pas rapidement compte de toute tentative de l’Iran pour porter atteinte ou tricher et signaler immédiatement ces conclusions ».
Aussi à Jérusalem cette semaine, était présent Anthony Blinken, le sous-secrétaire d’Etat américain, où il a rencontré Dore Gold, le directeur général du ministère des Affaires étrangères d’Israël.
« Face aux menaces régionales sans précédent, un soutien américain ferme et à toute épreuve pour la sécurité israélienne [est nécessaire] », a déclaré mardi Blinken sur Twitter, joignant des photos de lui-même et de Gold qui se saluent chaleureusement.
Séparément, la Maison Blanche a déclaré dans un communiqué qu’Obama opposerait son veto à toute tentative du Congrès à faire reculer l’accord.
La déclaration de l’Office of Management and Budget a fait référence à une proposition de loi sur les lignes partisanes approuvée la semaine dernière par la commission de la chambre américaine des représentants des Affaires étrangères qui restreindrait le pouvoir du président pour renoncer aux sanctions contre l’Iran.
Obama devrait renoncer à certaines sanctions une fois que l’Iran aura respecté les restrictions nucléaires mises en place par l’accord, quelque chose qui pourrait arriver bientôt.
Les républicains qui avancent la proposition de loi affirment qu’ils ont lancé cette action suite aux derniers tests de missiles balistiques de l’Iran, qui ne violent techniquement pas l’accord mais violent apparemment les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU citées dans l’accord.
L’Office of Management and Budget a déclaré qu’il résisterait à tout effort visant à sanctionner l’Iran pour des activités non liées à l’accord nucléaire.
« L’administration a toujours été claire sur le fait que le but des négociations nucléaires, et qu’au final, le JCPOA, devait aborder une seule question – les préoccupations de la communauté internationale sur le programme nucléaire de l’Iran et empêcher de manière vérifiable l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire », a-t-il expliqué, en utilisant l’acronyme pour le plan global d’action conjoint.
« Le JCPOA est le mécanisme par lequel les États-Unis a été en mesure d’obtenir un soutien international pour nos sanctions et obtenir une solution diplomatique ».