Les spécialistes du langage veulent trouver un nouveau mot pour le ‘Fidget Spinner’
L'Académie de la langue hébraïque a défié les Israéliens. Objectif : Trouver le terme définissant au mieux le jouet populaire tournant
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Les linguistes israéliens doivent répondre à un nouveau défi : Trouver un mot en hébreu pour le fidget spinner, ce jouet tout simple, grand comme la paume de la main qui s’est emparé du coeur des enfants en Israël comme dans le monde entier.
Les spécialistes de l’Académie de la langue hébraïque, institution considérée comme l’autorité en titre de l’hébreu moderne, a demandé l’aide du public israélien, demandant aux enfants et aux professeurs de tenter de trouver le bon terme pour définir le jouet aux allures d’hélice.
« C’est une bonne opportunité d’apprentissage », estime Ronit Gadish, le secrétaire scientifique de l’Académie. « Nous avons décidé d’en profiter ».
« La majorité des jouets et des produits commerciaux ont des noms appropriés, même si ce n’est pas dans l’hébreu qui finit par être utilisé par les israéliens », a dit Gadish.
« Les Lego n’ont pas de nom hébreu », a poursuivi Gadish. « Mais ‘spinner’ est tout simplement un mot anglais basique, ce n’est pas un nom commercial. Et il y a plein de mots et de racines en hébreu qui correspondent au ‘spinning’ anglais ».
L’Académie a présenté son défi sur Facebook, faisant une liste de 18 mots hébreux différents relatifs aux actions inhérentes au jouet : Faire tourner, tournoyer et retourner.
Le post sur Facebook a d’ores et déjà été commenté plus de mille fois, notamment de la part de certains qui n’estiment pas nécessaire de créer un nouveau mot pour une mode qui pourrait disparaître d’ici quelques mois.
Parmi les suggestions ‘likées’ par les usagers du réseau social, « sahriron », qui combine sahrir ou tournoyer, avec la structure de sevivon, le mot hébreu pour ‘dreidel’ ou ‘dessus’ et savsevet, qui utilise la racine sav, ou tourner. Mais aucun d’entre eux ne sont aussi populaires que cette idée de transformer le jouet en un hommage au tournoyeur-en-chef Benjamin Netanyahu.
« Nous ne prenons pas ça au sérieux », a commenté Gadish. « C’est juste une opportunité formidable pour penser à comment un nouveau mot se forme, au langage et à sa formation ».