Liban : le Premier ministre dit tendre la main à toutes les parties pour sauver le pays
Selon des analystes, Nawaf Salam a pu être nommé par le président Joseph Aoun suite à l’affaiblissement du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah

Le nouveau Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a dit mardi tendre la main à toutes les parties pour sauver le pays en crise, après avoir obtenu l’appui de la majorité parlementaire, à l’exception du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et de son allié, le mouvement Amal.
« Je ne suis pas un homme qui exclut, mais un homme qui rassemble », a déclaré Salam dans un discours prononcé depuis le palais présidentiel, ajoutant « tendre la main à tous pour débuter ensemble la mission de sauvetage, de réformes et de reconstruction », après deux mois de guerre ouverte entre le groupe terroriste chiite libanais pro-Iran et Israël, dans un pays dont l’économie était déjà exsangue depuis 2019.
Le président libanais, Joseph Aoun, a chargé lundi Salam de former un gouvernement, après avoir obtenu le soutien de 84 députés sur un total de 128, confirmant le grand changement dans le paysage politique libanais en raison de l’affaiblissement du Hezbollah, qui dominait la vie politique du pays.
Le Hezbollah s’est opposé par le passé à toute proposition de nomination de Salam au poste de Premier ministre, mais le groupe terroriste a été affaibli par la guerre contre Israël, qui s’est achevée par un cessez-le-feu en novembre.
Cela a permis l’élection d’Aoun la semaine dernière et la nomination rapide de Nawaf lundi, selon des analystes.
« Les principaux défis aujourd’hui sont de faire face aux conséquences de l’agression récente » qui a détruit des pans entiers du sud du pays, de l’est, et de la banlieue sud de Beyrouth, a déclaré Salam.
Il s’est engagé à reconstruire ces régions, « faire régner l’autorité de l’État libanais sur l’ensemble de son territoire » et « travailler sérieusement à la mise en œuvre complète de la résolution 1701 des Nations unies ».
La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui avait mis fin à la Deuxième Guerre en 2006 interdit au Hezbollah de maintenir une présence armée au sud du fleuve Litani. Le groupe terroriste chiite libanais a violé cette résolution de manière flagrante et a lancé dès le 8 octobre 2023, soit au lendemain du pogrom mené par le groupe terroriste palestinien du Hamas en Israël, des attaques contre Israël depuis la frontière forçant quelque 60 000 Israéliens à évacuer.