Libération d’un journaliste juif américain emprisonné en Birmanie pendant 6 mois
Danny Fenster avait été condamné vendredi à 11 ans de travaux forcés après près de six mois d’emprisonnement dans un centre de détention militaire en Birmanie

Le journaliste juif américain Danny Fenster, récemment condamné à 11 ans de travaux forcés après près de six mois d’emprisonnement dans un centre de détention militaire en Birmanie, a été libéré et s’apprête à rentrer aux États-Unis, a annoncé un ancien diplomate américain qui a participé aux efforts pour sa libération.
Fenster, rédacteur en chef du magazine en ligne Frontier Myanmar, avait été arrêté à Rangoun le 24 mai dernier alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour les États-Unis. Il avait été reconnu coupable vendredi dernier d’association illégale avec un groupe illégal, d’encouragement à la dissidence et de violation de visa. Ces trois chefs d’accusation étaient tous liés à son travail de journaliste pour des médias d’information de langue anglaise dans le pays.
La peine de prison était la peine maximale possible, avait déclaré à la presse son avocat
Dans leurs accusations contre Fenster, qui vit et travaille au Myanmar depuis 2019, les militaires avaient déclaré à tort qu’il continuait de travailler pour le site d’information interdit Myanmar Now – en réalité, il est le rédacteur en chef de Frontier Myanmar.
Sa peine était la plus sévère parmi celles prononcées à l’encontre des sept journalistes condamnés depuis que l’armée a renversé le gouvernement élu de la lauréate du prix Nobel Aung San Suu Kyi en février.

« Nous nous félicitons de la libération du journaliste américain Daniel Fenster de la prison birmane où il a été détenu à tort pendant près de six mois », a réagi le secrétaire d’État américain Antony Blinken, saluant les équipes qui ont aidé à sa libération.
« Nous sommes heureux que Danny puisse prochainement retrouver sa famille et nous continuons d’appeler à la libération de tous ceux qui restent injustement emprisonnés en Birmanie. »
« C’est le jour qu’on espère arriver quand on fait ce métier », a déclaré Bill Richardson, ancien gouverneur du Nouveau-Mexique et ancien ambassadeur auprès de l’ONU, dans un communiqué envoyé par son bureau.
« Nous sommes tellement reconnaissants que Danny puisse enfin retrouver ses proches, qui l’ont défendu pendant tout ce temps, contre toute attente. »