L’Italie propose de soigner le petit Gazaoui survivant de la frappe qui a tué ses 9 frères et sœurs
Le théâtre de la Scala de Milan a par ailleurs licencié une ouvreuse ayant crié "Free Palestine" lors d’un gala auquel assistait la Première ministre au début du mois

Alors que l’Italie propose d’accueillir un enfant palestinien grièvement blessé à Gaza, victime d’une frappe qui a tué neuf de ses frères et sœurs, la tension autour du conflit se fait également sentir à Milan, où le théâtre de la Scala a licencié une employée pour avoir crié « Free Palestine » lors d’un gala en présence de la Première ministre Giorgia Meloni.
Répondant ainsi à l’appel de l’oncle de l’enfant, « le gouvernement italien a exprimé sa volonté de transférer le garçon gravement blessé en Italie », a fait savoir le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant qu’il étudiait la faisabilité de l’opération.
Le garçon, Adam Al-Najjar, se trouve dans un état grave à l’hôpital Nasser, l’un des rares établissements médicaux encore en activité dans le sud de la bande de Gaza, à la suite de la frappe du 25 mai sur sa maison, au cours de laquelle neuf de ses frères et sœurs ont été tués.
Ses parents sont tous deux médecins. Son père, Hamdi Al-Najjar, qui se trouvait à la maison avec les enfants au moment de la frappe, a également été grièvement blessé. Il est soigné dans le même hôpital que son fils, où travaille aussi sa épouse et mère d’Adam, Alaa.
L’oncle d’Adam, Ali Al-Najjar, a confié au journal italien La Repubblica que le garçon de 11 ans souffre de brûlures, de blessures à la tête, d’une fracture à la main gauche et qu’il ne peut pas marcher. Il a ajouté que l’hôpital Nasser n’était pas en mesure de lui fournir les soins nécessaires.
« Il faut l’emmener immédiatement dans un véritable hôpital, en dehors de la bande de Gaza. Je supplie le gouvernement italien de faire quelque chose. Italiens, sauvez-le », a-t-il plaidé.
Par ailleurs, le célèbre opéra milanais La Scala a licencié l’une de ses ouvreuses qui avait crié un slogan pro-palestinien lors d’un gala auquel assistait la Première ministre Giorgia Meloni au début du mois, selon deux syndicats du théâtre.
L’incident s’est produit le 4 mai, lors d’un concert organisé à l’occasion de la réunion de la Banque asiatique de développement à Milan. La femme avait crié « Libérez la Palestine » alors que la Première ministre prenait place dans la loge royale.
« Dans l’ordre de licenciement, signé par le commissaire Fortunato Ortombina, il est reproché à l’employée d’avoir trahi la confiance en désobéissant aux consignes de service. Pour notre part, nous pensons qu’elle a simplement écouté sa conscience », a indiqué le syndicat CUB dans un communiqué.
« Nous déploierons toutes les actions syndicales nécessaires pour défendre cette jeune femme courageuse, qui bénéficie de notre pleine solidarité », a-t-il ajouté.
Si le gouvernement italien a été l’un des soutiens les plus affirmés d’Israël au sein de l’Union européenne, le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a estimé mercredi que la poursuite de l’assaut israélien sur Gaza était « devenue inacceptable » et devait cesser immédiatement.
En Italie, les partis d’opposition prévoient un rassemblement le 7 juin pour demander la fin de la guerre à Gaza, tandis que les syndicats de la Scala ont demandé qu’une banderole appelant à « Cessez le feu, arrêtez les massacres », soit placée avant les représentations des 6 et 11 juin.