Jake Sullivan doit rencontrer des familles d’otages avant son voyage en Israël
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le Conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, rencontrera les familles des derniers otages américains détenus dans la bande de Gaza à la Maison Blanche avant de s’envoler pour Israël cette semaine. Lors de son déplacement à Jérusalem, il tâchera de faire avancer la question de la libération des otages et celle de la finalisation de l’accord de cessez-le-feu au sein de l’enclave côtière.
La situation en Syrie sera également au programme pendant les entretiens entre Sullivan et les responsables israéliens. Toutefois, l’accord ouvrant la porte à la remise en liberté des otages sera la priorité absolue, a indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.
« On peut espérer que les récents développements de la situation en Syrie renforceront l’idée, pour le Hamas, qu’il est de plus en plus seul et qu’il doit accepter un accord… Il ne peut pas compter sur le Hezbollah et il ne peut très certainement pas compter sur l’Iran », a dit Kirby, qui a encore une fois répété que le Hamas continuait d’être le principal obstacle à la conclusion d’un accord.
En privé, les médiateurs arabes – le Qatar et l’Égypte – ont pour leur part blâmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers, mettant en cause son refus de mettre un terme à la guerre en échange d’un accord sur les otages – un scénario qui, pour Doha et le Caire, est pourtant raisonnable.
Kirby a reconnu que les deux parties n’étaient pas encore prêtes à parvenir à un accord mais il a affirmé que les États-Unis considéraient toujours un tel accord comme possible, ajoutant que les Américains œuvrent sans relâche à atteindre cet objectif.
Interrogé à plusieurs reprises sur la prise de contrôle par Israël de la partie syrienne du plateau du Golan, Kirby s’est abstenu toute critique de cette opération, se contentant de dire que Washington était conscient du fait qu’Israël « vit dans un voisinage difficile » et que les Américains soutiennent le droit à l’autodéfense de l’État juif.
Hier, le département d’État a fait savoir que les agissements d’Israël étaient « compréhensibles » et qu’ils visaient à s’assurer que les vides entraînés par la fuite des troupes syriennes soutenues par Assad du plateau du Golan ne seraient pas comblés par des groupes terroristes. Toutefois, il a pris note des affirmations faites par Israël, qui a précisé que ces raids militaires sur le territoire syrien étaient temporaires, faisant remarquer que Washington souhaitait que ce soit réellement le cas.