Les députés français de retour d’Israël témoignent, choqués
Dix députés français (LR, Renaissance, Horizons), accompagnés de l’ancien Premier ministre Manuel Valls, se sont rendus cette semaine en Israël pour apporter, au nom de la France, « un soutien à une démocratie attaquée ». Ils ont notamment visité le camp militaire chargé d’identifier les 1 400 tués par la barbarie du Hamas, le kibboutz de Kfar Aza, et rencontré les familles de Français disparus.
« 85 % des victimes ont été torturées, mutilées. Plus de 300 seront difficiles à identifier », a décrit Jérémie Patrier-Leitus (Horizons, Calvados). « Ce fut un massacre », a ajouté François Cormier-Bouligeon (Renaissance, Cher).
« Au kibboutz de Kfar Aza, des familles entières y ont perdu la vie. Maison par maison, les terroristes ont frappé, tué et violé. Ce qui s’est passé dépasse l’entendement », a déclaré Manuel Valls. « J’ai en tête le récit de cette femme qui a échappé à l’enlèvement. Sa mère, sa nièce et deux petites filles de la famille ont disparu », a-t-il ajouté. Selon lui, « la paix ne pourra se faire sans l’élimination du Hamas ».
« Le Hamas a voulu attaquer Israël pour jeter l’effroi et le pousser à faire dégénérer ce conflit », a analysé François Cormier-Bouligeon. « Nous revenons changés. »
« J’ai passé les journées les plus dures de ma vie. J’ai pensé au massacre d’Oradour-sur-Glane, reproduit des dizaines de fois », a réagi Jérémie Patrier-Leitus, qui veut « à tout prix éviter l’embrasement du conflit. La volonté du Hamas est de fracturer nos sociétés occidentales ».