Netanyahu sur les accords d’Oslo ; Gallant sur les attaques des Houthis
Lors de la conférence de presse de Tel Aviv, un journaliste demande à Netanyahu pourquoi il ne s’est pas retiré des accords d’Oslo puisqu’il ne cesse de les critiquer.
« J’ai hérité des accords d’Oslo », dit-il. « La décision de retirer l’OLP de Tunis et de l’implanter au cœur de la Judée-Samarie [Cisjordanie] et à Gaza a été une décision prise et mise en œuvre avant que je ne devienne Premier ministre. Je pensais alors que c’était une terrible erreur et c’est toujours le cas. »
S’en prenant au journaliste, il dit : « Vous et vos amis journalistes me reprochez depuis près de 30 ans d’avoir freiné les accords d’Oslo et empêché la création d’un État palestinien. C’est vrai », dit-il.
« Je suis fier d’avoir empêché la création d’un Etat palestinien parce qu’aujourd’hui tout le monde comprend ce qu’aurait pu être cet Etat palestinien, maintenant que nous avons vu le petit Etat palestinien à Gaza. Tout le monde comprend ce qui se serait passé si nous avions capitulé face aux pressions internationales et permis la création d’un État comme celui-là en Judée-Samarie, autour de Jérusalem et à la périphérie de Tel-Aviv.»
Le ministre de la Défense Yoav Gallant décrit son propre rôle dans les années 1990 en tant qu’officier supérieur de Tsahal à Jénine, luttant contre le terrorisme. Puis sont arrivés les accords d’Oslo, « et peu de temps après, 500 policiers palestiniens armés ont débarqué » dans la région de Jénine, « 5 000 autres ailleurs en Judée-Samarie et 7 000 à Gaza ». Cela a déclenché un processus aux conséquences désastreuses, notamment la vaste prolifération des armes. « Les accords d’Oslo ont lancé ce processus » et ces accords étaient truffés d’erreurs, dit Gallant.
Répondant à une question sur la menace des Houthis pro-Iran, Gallant affirme que les rebelles yéménites ont commencé par attaquer des navires affiliés à Israël et attaquent désormais toutes sortes de navires. « C’est un problème mondial qui touche également Israël », dit-il. Il ajoute que les Houthis ont tiré « des dizaines de missiles » sur Israël, dont la plupart ont été détruits. « Nous sommes prêts à agir. Nous savons quoi faire. Nous trouverons le moment opportun », dit Gallant. « Nous donnons une chance » à la communauté internationale de faire face à la menace qui pèse sur le transport maritime.